Kinshasa: les forces de l’ordre accusées de tracasser les conducteurs

A Kinshasa, des chauffeurs taxis et taxis-bus accusent les forces de l’ordre de les tracasser lors des opérations de fouilles des véhicules dans les grandes artères.

Cette opération a débuté depuis mi-mai dernier en vue de combattre l’insécurité dans la ville.

Selon ces chauffeurs, certains policiers leur exigent la carte d’électeur en plus de leur permis de conduire.

Ceux qui n’en ont pas, se plaignent-ils, sont contraints de payer une amende qui varie entre 10 000 et 30 000 franc congolais (20 dollars américains).

«Qu’ils cessent de tracasser les gens, il est bon de laisser passer quelqu’un s’il montre son permis de conduire, ou la carte rose. Mais, il n’est pas dit que s’il manque la carte d’électeur, on doit le compliquer, arrêter le véhicule. Exiger une amende de 10 000 la nuit, c’est beaucoup, ce n’est pas bon. On n’a pas encore fini l’enrôlement, nous avons encore du temps pour avoir la carte d’électeur», s’est plaint un chauffeur à Radio Okapi.

D’autres policiers sont accusés de profiter de cette opération pour contrôler même les passagers à l’intérieur des taxis.

D’autres sources rapportent même des extorsions des biens des passagers à bord des véhicules au cours de cette opération de fouille des véhicules.

«J’avais une bouteille d’agenemino que je ramenais à la maison, on me l’a ravi par les soldats qui faisaient le contrôle dans le véhicule. Ils ont dit que cela fait partie de leur mission", a témoigné une femme.

Radio Okapi a tenté en vain de joindre les autorités policières afin d’obtenir leurs réactions sur ce dérapage.

Lire aussi sur radiookapi.net: