Le Potentiel : « Olenghakoy au CNSA : une désignation contestée »

La désignation samedi dernier de Joseph Olenghakoy à la tête du Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre 2016 (CNSA) est largement commentée par les journaux parus ce lundi 24 juillet à Kinshasa.
 
Joseph Olenghankoy a été porté à la présidence du CNSA dans un script écrit à la MP et mis en scène au Parlement, croit savoir Le Potentiel, relevant cependant, qu’à peine désigné, M. Olenghankoy doit faire à une terrible fronde dans le camp de ceux avec qui il avait décidé de mener la dissidence au sein du Rassemblement.

Pour s’en convaincre, le journal note que Lisanga Bonganga, actuel ministre d’Etat chargé des Relations avec le Parlement, s’est subitement désolidarisé de la décision, estimant que Joseph Olenghankoy ne remplissait pas les critères pour prétendre à ce poste.
 
Pourtant, fait remarquer le tabloïd,  il y a quelques mois que le même Lisanga Bonganga s’était allié à ce dernier pour parapher « au nom d’un pseudo Rassemblement » l’arrangement particulier à l’accord du 31 décembre.
 
De l’avis du quotidien, la réunion des délégués des parties signataires de l’accord du 31 décembre 2016 de samedi, a ravivé les tensions et compliqué la donne politique en lieu et place de la décanter.
 
« Mais quelle mouche a piqué Lisanga Bonganga, cet enfant terrible de Lemba, jusqu’à désavouer le président du Rassemblement, celui-là même qui a engendré le Premier ministre Bruno Tshibala », s’interroge L’Avenir qui regrette une sortie médiatique « qui ne fait que fragiliser le Gouvernement Tshibala ».  
 
Dans les registres des contestations de la désignation de M. Olenggankoy à la tête du CNSA, Forum des As note celle de Vital Kamerhe. Depuis ses terres de Walungu où il séjourne, l’opposant a crié à la violation du compromis du 31 décembre 2016, rapporte le journal. Dans la foulée, souligne le tabloïd, il a décliné cette offre le jour même où les présidents de deux chambres législatives ont officié la cérémonie de désignation du bureau de cette organe-clé prévu par l’accord.
 
Le processus électoral est dès lors en danger, craint La prospérité. Aussitôt installé, Joseph Olenghankoy serait en effet  amené à  constater l’impossibilité de la tenue des élections d’ici fin décembre 2017, note le quotidien. Il tirerait certainement la même conclusion que la CENI et le gouvernement consistant, entre autres, à postposer les élections, au-delà de la date butoir, analyse le tabloïd. Or, fait-il observer, outre la fronde Kamerhe, le Rassemblement de Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi, est très opposé à schéma-là en annonçant une nouvelle feuille de route constituée essentiellement d’actions de résistance.
 
Au  finish, les deux camps n’amèneraient pas les Congolais aux élections apaisées. Bien au contraire, estime le quotidien, ils polluent l’environnement et crispent davantage l’atmosphère politique.
 
«Mais que faire alors pour organiser des élections apaisées, s’interroge le tabloïd ? Faut-il encore  rentrer  au dialogue ?», s’interroge La Prospérité.
 
«Il n’y aura pas de troisième dialogue», a lâché François Muamba lors du conclave du Rassemblement, rapporte pour sa part Le Phare. Pour obtenir les élections présidentielles et législatives nationales dans le délai fixé par l’accord de la Saint sylvestre, le Rassemblement a promis des actions de rue dont des opérations «villes mortes » pour « pousser la Majorité Présidentielle à libérer le processus électoral », fait savoir le journal.
 
Et pour contrer les projections de l’opposition, Actualité.cd rapporte que Steve Mbikayi sensibilise les militants de son parti. Selon le site d’information en ligne, au cours d’une matinée politique organisée dimanche, le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire a appelé la population et les jeunes en particulier à désobéir aux journées villes mortes et à l’appel à la désobéissance civique lancé par Felix Tshisekedi.