Tanganyika : médecins et infirmiers sensibilisés sur les lois réprimant les violences sexuelles

La commission diocésaine Justice et paix (CDJP) de l’Eglise catholique a sensibilisé, samedi 29 juillet, des médecins et infirmiers sur la loi réprimant les violences sexuelles. Le but de cet atelier de sensibilisation est d’améliorer la qualité de l’effectivité de la collaboration entre médecins et magistrats dans le traitement des dossiers, liés aux violences sexuelles.

Selon les organisateurs, les magistrats et médecins ne s’entendent pas souvent quant à la collaboration qui devra exister entre eux, pour la bonne gestion des infractions des violences sexuelles.

Pour les Magistrats, le retard dans l’expédition des rapports médicaux constitue l’un des facteurs qui freinent l’évolution de l’instruction dans  plusieurs dossiers traités.

Ils ont invité la CDJP à organiser une tournée chaque mois dans des hôpitaux pour identifier les cas de violences qui passent parfois inaperçus.

La Cellule spéciale de répression des violences sexuelles fait remarquer que le nombre de victimes a sensiblement augmenté avec la recrudescence des violences liées au conflit Twa-Bantous.

150 nouveaux cas ont été auditionnés au Parquet. Des cas qui ne doivent pas rester impunis, a fait savoir le Point focal de la cellule spéciale, la Magistrat Lili  Malonda Masiala.

"Le Parquet général est déjà saisi d’une centaine de dossiers et surtout qu'il lui a été accordé le droit de statuer sur les crimes internationaux. C’est dans cette optique qu’ils ont ouvert aussi des dossiers relatifs aux crimes internationaux", ajoute-t-elle.

De tous  les cas déplorés, la tranche d’âge des victimes de violences sexuelles se situe entre 8 et 70 ans. Pour la plupart de cas, les bourreaux restent inconnus.