Le mouvement Filimbi traduit en justice le maire de Bunia

Le mouvement citoyen Filimbi a porté jeudi 28 septembre plainte contre le maire intérimaire de Bunia, Ferdinand Fimbo Lebiliye.

Ce dernier est accusé d’avoir ordonné l’arrestation mardi 19 septembre de onze activistes de Filimbi, qui s’apprêtaient à marcher en mémoire des victimes des émeutes des 19 et 20 septembre 2016 à Kinshasa.

 Filimbi dénonce une « violation grave du droit à la liberté des manifestations », rappelant que les activistes interpellés avaient été séquestrés durant trois jours dans l’amigo du sous-commissariat (Sous-Ciat) de la police située dans la mairie de Bunia.

« Nous nous sommes vus être arrêtés de manière injuste et arbitraire au Sous-Ciat de la police de Bunia, où nous avons passé 72 heures. Quand nous avons fait nos enquêtes, nous avons trouvé que c’est le maire qui a donné ordre qu’on nous arrête », a dénoncé Me Naguy Godi, coordonnatrice provinciale de Filimbi.

De son côté, le maire intérimaire de Bunia soutient que le mouvement Filimbi n’a pas qualité de le traduire en justice parce qu’il n’est pas reconnu par la loi congolaise.

«Le mouvement Filimbi est un mouvement qui n’est même pas autorisé à fonctionner.Je ne sais pas en qualité de quoi ou de qui, on peut aller déposer une plainte alors qu’on n’est pas reconnu », a affirmé le maire Ferdinand Fimbo.

Le procureur général de la Province Orientale démembrée, auprès de qui la plainte est déposée, promet d’ouvrir une information judiciaire dès que la plainte physique lui parviendra, expliquant que cette plainte avait été remise à l’avocat général de la province.
 

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