Haut-Lomami : plus de 2 000 cas de choléra enregistrés, 70 décès

Plus de deux mille cas de choléra, dont  70 décès, ont été recensés dans la province du Haut-Lomami en début du mois d'octobre. Ces chiffres ont été fournis à l’issue de la réunion d’évaluation  présidée le week-end dernier par le gouverneur  de la province. Les autorités  sanitaires ont révélé que sur les seize zones de santé de la province, sept sont touchées par l’épidémie de choléra.

Ces autorités dénoncent l’insuffisance d’intrants qui ne favorise pas la prise en charge des cas de choléra à Kamina. La plupart de centres de traitement de cholera  n’ont pas assez de sérum Ringer et de chlore.

Les responsables sanitaires ne disposent pas assez de moyens pour se déplacer vers les sites ou centres affectés par l’épidémie.

Face à ce cri de détresse, l’Eglise Méthodiste unie a remis au ministère provincial de la Santé un lot  de plus de 200 litres de sérum.

Alerte à Kabeya Kamuanga

Au Kasaï-Oriental, la zone de santé de Kabeya Kamuanga est en alerte maximale contre le choléra. Depuis jeudi 28 septembre, les populations de la cité de Keena Nkuna et de toutes les 15 aires de cette zone de santé sont appelées à une stricte observance des pratiques de prévention de l’épidémie. Un creuseur artisanal de diamant, qui a commencé à faire la diarrhée à 15 heures, est décédé à une heure du matin. La zone de santé en parle comme d’un cas suspect, qui pourrait tout aussi avoir été négatif.

Le décès étant survenu au domicile, aucune analyse n’a pu être faite pour confirmer ou infirmer le cas. Néanmoins, des mesures ont été prises pour désinfecter le corps, la résidence du défunt, et toutes les personnes qui l’avaient transporté à main nue, de la mine de diamant jusqu’à la cité.

72 heures plus tard, aucun autre cas suspect n’a été signalé, indique Dr Moise Kalonji, médecin chef de zone de santé de Kabeya kamuanga. Pendant ce temps, la sensibilisation se poursuit dans la cité de Keena Nkuna, chef-lieu du territoire, dans toutes les aires de santé, et le long des rivières.

Kabeya Kamuanga réunit toutes les conditions d’une implosion de choléra. Les populations qui reviennent des forêts, après le feuilleton de Kamuina Nsapu, sont très démunies pour s’acheter les purifiants, craint Dr Moise Kalonji.

Il a invité la population de ce territoire à bouillir l’eau de boisson, et à ne pas déféquer dans les rivières Lubi, Lukula et d’autres, d’où elles tirent cette eau.

Le médecin chef de zone de santé a aussi demandé aux organismes et autres structures qui le peuvent, à fournir du chlore et autres purifiants à la ville, afin d’appuyer la campagne de lutte contre le choléra, à travers le territoire de Kabeya Kamuanga.

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