Le Phare : « Six sénateurs pressent Trump de s’occuper de la RDC »

Dans une correspondance adressée mardi à Donald Trump, six sénateurs américains exhortent le président de leur pays à s’impliquer davantage dans la recherche d’une solution à la crise en RDC. Les journaux parus jeudi 5 octobre  à Kinshasa commentent largement cette initiative.

Les six sénateurs décrivent une situation politique, sécuritaire et humanitaire chaotique en territoire congolais  à cause « essentiellement » d’un environnement préélectoral surchauffé, provoqué selon eux par la non-mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2016, rapporte Le Phare.

Selon ces élus, poursuit le quotidien, les points sensibles de cet Accord ne sont pas respectés, notamment ceux en rapport avec le mode de désignation du Premier ministre et du Président du Conseil National de Suivi de l'accord (CNSA), ainsi que les mesures de décrispation politique.

Ils exigent dès lors de nouvelles sanctions comme de fortes pressions  sur les hommes au pouvoir à Kinshasa pour espérer obtenir dans un délai court, l’alternance démocratique au sommet de l’Etat.

Le Potentiel rapporte que l’entourage de Kabila est « surpris » par la demande de nouvelles sanctions américaines. Le journal qui s’appuie sur un article de Jeune Afrique publié mercredi 4 octobre, rappelle que Kinshasa avait renforcé ces derniers mois des actions de lobbying auprès des instances américaines par l’entremise de Mer Security and Communication System, une entreprise israélienne.

L’ex-chef de la diplomatie congolaise, Raymond Tshibanda déplore le fait que trois des signataires de cette correspondance qu’il dit avoir rencontré « se contentent seulement de ce que leur disent des opposants qui ne cherchent qu’en découdre avec le pouvoir en place à Kinshasa », selon le quotidien.

Cas-info.ca qui aborde ce sujet, fait en effet savoir que la plupart des sénateurs qui font cette pression sont des poids lourds du Capitol. Le cas de la sénatrice porteurs Elizabeth Warren, une des figures respectées du Congrès américain.

D’après le site d’information en ligne, cette élue de Massachusetts est connue à Washington pour ses positions sans concession sur les questions de droits de l’Homme.

Parmi les sanctions sollicitées contre le régime à Kinshasa, il y a l’utilisation par Donald Trump des outils tels que le Global Magnitsky Act, un texte spécial qui permet notamment aux Etats-Unis de poursuivre des dirigeants étrangers  accusés d’abus des droits de l’homme et de corruption.

Que décidera de son côté le Conseil de sécurité pour sortir la RDC de cette crise ?, s’interroge pour sa part La Prospérité, qui fait savoir qu’une nouvelle réunion sur la RDC est fixée le 11 octobre à l’ONU après le constat de l’impasse pour  la tenue des élections d’ici le 31 décembre 2017.

Au regard de cette impasse, le journal se demande  si le Conseil de sécurité va prendre une nouvelle résolution pour l’ajustement du processus électoral. Le quotidien s'interroge également sur ce que sera le  nouvel agenda de la MONUSCO pour la fin apaisée de l’année 2017.

Dans un tout autre registre, Actualité.cd rapporte que le gouverneur du Kasaï-Central, Alex Kande, a été destitué de ses fonctions mercredi 4 octobre, par l’assemblée provinciale. Il est accusé de détournement des recettes  et de violation des principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces, précise le site d’information en ligne.

Pour Forum des As, qui commente cette factualité, « le départ forcé d’Alex Kande n’est pas vraiment une surprise. Rappelé à Kinshasa quelques jours seulement après le début de l’activisme terroriste des miliciens Kamwina Nsapu, il n’avait plus l’imperium et ne contrôlait plus la situation de sa province, fait observer le tabloïd.