Omar Kavota : « Il faut considérer les ADF comme un mouvement terroriste d’envergure régionale »


Me  Omar Kavota, coordonnateur du Centre d’études pour la promotion de la  paix, la démocratie et les droits de l’homme (CEPADHO), estime que la rébellion des ADF a pris une dimension régionale et agit comme un mouvement terroriste.

« Nous estimons que les ADF ont simulé une trêve. En réalité, c’était pour trouver le  temps nécessaire pour se réorganiser. Les ADF, il ne faut plus les considérer comme une simple rébellion ougandaise, mais plutôt comme mouvement terroriste d’envergure régionale. Ils ont eu l’occasion de recruter des combattants dans les Etats de la région. Au sein des ADF, il y a des jeunes gens qui sont recrutés en Ouganda, au Kenya, en Tanzanie, au Soudan, au Burundi, même en Somalie », affirme Omar Kavota.

Le coordonnateur de l’ONG CEPADHO exprime sa préoccupation face à cette résurgence des attaques de l’ADF contre les positions des FARDC :

« Nous sommes préoccupés par cette résurgence des ADF dans la mesure où ces attaques contre les FARDC, contre la MONUSCO, contre les civils continuent à endeuiller le territoire de Beni. Nous estimons que c’était prévisible, ce qui vient d’arriver. Nous pensons qu’il y a lieu qu’on releve le défi ».
Me Omar Kavota plaide pour une action militaire régionale pour mettre fin à ce mouvement.

 « Les ADF ne veulent plus lâcher. C’était une erreur d’appréciation de penser qu’ils sont fragilisés et de considérer qu’on n’a plus à mener des opérations de grande envergure pour les défaire totalement.   L’état-major des FARDC et les autorités politiques de notre pays devraient considérer les Maï-Maï qui se trouvent dans cette région au même titre que les ADF parce que ce sont les groupes alliés. Il nécessite que cette zone soit renforcée en hommes et en logistique militaires. Nous pensons que les Etats de la région doivent considérer la menace terroriste ADF comme une menace  commune, au même titre que Boko Haram et Al-Qaïda et que les efforts soient soudés pour sauver cette région du désastre », recommande Me Omar Kavota.
Il répond aux questions de Sekombi Katondolo:

/sites/default/files/2017-10/12._091017-p-f-invitedujour-p-f-beniomar_kavota.mp3