Nord-Kivu : évaluation des défis sécuritaires après la fermeture des bases de la MONUSCO


Une mission mixte de la MONUSCO et du gouvernement provincial est arrivée mardi 17 octobre à Walikale pour évaluer les défis sécuritaires de la population, près de deux mois après le démantèlement de la base de la MONUSCO au Nord-Kivu. Pour l’administrateur du territoire, deux défis majeurs sont à relever : l’enclavement du territoire et l’activisme des groupes armés.  en vue de la protection des civils et le développement socio-économique de ce territoire de Walikale.
 
Le premier défi est lié au désenclavement de Walikale. Lors de son entretien avec la délégation mixte, l’administrateur du territoire a fait remarquer par exemple qu’il a fallu trois mois à un camion chargé de matériels de construction pour parcourir une distance de 285 km entre Goma et le chef-lieu du territoire de Walikale.
 
Le deuxième défi a trait à la multiplicité des groupes armés autour de Walikale et les points de contrôle illégaux qu’ils érigent.
 
Les responsables du territoire évoquent le cas d’un certain Calao qui aurait recruté, des dizaines de jeunes sur l’axe Itebero, pour former sa milice. A celui-ci s’ajoute un certain Mandaima qui affirme vouloir prendre la relève de Sheka.
 
Les barrières érigées par ces groupes armés sont passées de 86 à 175 après la fermeture des bases de la MONUSCO, renseigne la Société civile de Walikale.
 
Le commandant du sous-secteur opérationnel des FARDC à Walikale, le colonel Joseph Mugisa Muleka assure cependant que «l’axe Walikale demeure actuellement l’un des secteurs opérationnels le plus calme, la plupart des groupes armés ayant été délocalisés avec les opérations».

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