Plusieurs services étatiques de l’Ituri ne bénéficient plus de rétrocessions, ni de frais de fonctionnement, moins encore de dotations de la part du gouvernement central depuis 7 mois. Leurs représentants ont déploré cette situation, jeudi 19 octobre.
«La rétrocession qui est normalement allouée par le Gouvernement de la République n’arrive plus. Nous sommes au 7e mois. Les députés ainsi que le personnel ne sont pas payés. Nous avons même des difficultés sur le plan du fonctionnement», a regretté Pierre Claver Bedidjo, un député de l’opposition de l’Ituri.
Dans cette province, les agents du gouvernement provincial ne sont pas payés depuis quatre mois. Les députés provinciaux ne perçoivent plus d’émoluments depuis sept mois.
Cette situation empêche le bon fonctionnement des institutions provinciales, a fait savoir le député Pierre Claver Bedidjo.
De son côté, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement central, Lambert Mende, reconnait cette situation qu’il attribue à la conjoncture économique difficile actuelle.
«Ça ne peut pas m’étonner qu’il y ait ces problèmes au niveau des provinces. Nous les vivons aussi au niveau du pouvoir central parce que trois mois sans frais de fonctionnement ce n’est pas aussi facile pour les ministères du gouvernement central. C’est à cause effectivement de la réduction des prix sur le marché mondial des matières premières», a expliqué Lambert Mende.
Certains analystes de la province interprètent en revanche cette situation comme «une volonté manifeste du pouvoir d’étouffer les provinces».
Ils demandent que la retenue des 40% des recettes à la source soit appliquée par les provinces.
