La décision de l’UNC ne sera efficace que si d’autres acteurs rejoignent cette dynamique (analyste)

Le professeur Félicien Kabamba, analyste politique, a commenté le retrait de l’UNC du gouvernement Tshibala lundi 23 octobre. Il estime que cette décision ne pourra mettre à mal l’action gouvernementale que si d’autres acteurs de l’opposition qui sont dans l’exécutif décident de rejoindre cette dynamique. Si non, analyse-t-il, cela restera une décision isolée qui rentre dans la droite ligne de l’agenda du parti de Kamerhe.

«Toute la question qu’il faut se poser est la suivante : est-ce que c’est le début d’un effondrement d’une coalition dont la cohésion est en train de se lézarder ? Nous allons observer cela avec le comportement d’autres acteurs politiques de l’opposition qui sont encore au gouvernement», note le professeur Félicien Kabamba.

«Le détonateur ça été les dernières déclarations de la CENI et la dernière réunion du gouvernement avec le CNSA et la CENI, qui donne aux élections qui sont attendues un caractère totalement incertain. Je crois que l’UNC a estimé qu’il risque de porter un chapeau plus grand devant l’histoire et que par rapport à ça, il faut prendre une décision qui est celle de retrait», explique encore le professeur Kabamba, dans cet extrait sonore:

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Dans un communiqué signé lundi 23 octobre, Vital Kamerhe le président de l’UNC a annoncé que son parti se retirait du gouvernement Tshibala, justifiant cette décision par «le retard et la certitude de la non organisation des élections au 31 décembre 2017», tel que consacré dans l’accord de la Saint Sylvestre.

Pierre Kangudia, actuel ministre du Budget et unique membre de l’UNC au gouvernement n’a pas encore officiellement pris position par rapport à l’option levée par son parti.