Beni: les activités tournent au ralenti après l’attaque des présumés ADF

Les activités sont timides à  Beni  vendredi 27 octobre après l’incursion la veille des présumés rebelles des ADF dans le quartier Boikene/Mayangose de la commune de Rwenzori. La plupart des habitants, qui avaient fui ce quartier pour se diriger vers le centre de la ville de Beni, n’ont toujours pas regagné leurs domiciles.

Jusqu’à ce  vendredi matin, une présence des FARDC et des casques bleus de la MONUSCO était observée dans les extrémités du quartier Boikene de Beni. Quelques personnes rencontrées  dans ce quartier parlaient  d’une situation inquiétante. Elles disaient avoir entendu ce matin des coups de balle vers Ngolobo, une agglomération située à environ 2 Kilomètres du quartier Boikene.

«Pour l’instant, la situation est catastrophique, la population n’est pas encore revenue à cause de la peur. En plus, nous entendons encore des coups de feu. La population ne sait pas ce qui se passe. C’est pour cela que nous demandons à notre armée de sécuriser la population et à la MONUSCO d’intervenir», a témoigné Roger Muvuhe, le doyen des chefs d’avenue du quartier Boikene.  

La société civile préoccupée

Dans le reste de la ville de Beni,  plusieurs activités tournent au ralenti.  Certains élèves, qui étaient partis le matin à l’école, ont regagné leurs domiciles, certains parents n’étant pas rassurés sur la situation sécuritaire actuelle.

Aucun bilan de l’attaque de Boikene n’est, pour le moment, disponible. Cependant, des sources locales parlent d’un jeune de ce quartier tué par les présumés ADF.

La société civile locale se dit préoccupée par le regain des attaques des présumés ADF sur la ville de Beni. Gilbert Kambale, son président, demande au gouvernement congolais et à la communauté internationale d’accorder une attention particulière à la situation de Beni :

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