Forum des As: « Les États-Unis demandent à la CENI d’organiser les élections en 2018»

 
Revue de presse du 30 octobre 2017
 
Les journaux kinois parus ce matin reviennent largement sur la visite de Nikki Haley en RDC.

Forum des As rapporte que l’ambassadrice des États-Unis aux Nations Unies recommande à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) la publication du calendrier électoral pour des élections en 2018. Ce n’est qu’à ce prix que la RDC va retrouver une situation politique apaisée, note le journal.
 
Pour Nikki Haley, indique le quotidien, le manque d’élections favorise le viol des femmes, l’enrôlement des enfants dans les groupes armés et bien d’autres problèmes. Si les élections ne se tiennent pas en 2018, la RDC ne pourra compter sur un quelconque appui des États-Unis, conclut le journal qui reprend les propos de l’envoyée du président américain.
 
Le Potentiel ajoute un détail à cette déclaration de Nikki Haley et fait remarquer que pour les Etats-Unis, les élections doivent avoir lieu en 2018, ce n’est pas à la fin de 2018 mais plus tôt. A Kinshasa de s’aligner ou de se voir privé de tout soutien des Etats-Unis et de la communauté internationale, commente le tabloïd.
En parlant de 2018, poursuit le journal, l’envoyée de Donald Trump n’est pas rentrée dans le schéma de glissement dont se délecte la majorité au pouvoir qui s’accroche à tout prétexte pour prolonger le bail de son autorité morale à la présidence de la République. Selon Nikki Haley, la programmation électorale ne peut pas aller au-delà de 2018, élucide Le Potentiel.
 
Quand Nikki Haley ignore superbement Bruno Tshibala et Joseph Olengankoy, analyse Le Phare, elle lance un message précis à ceux qui soutiennent à bras le corps le tripatouillage de l’accord de la Saint Sylvestre. Pour Washington, poursuit le quotidien, cet accord n’est pas appliqué et il est  temps qu’il le soit. Concrètement, il s’agit de rétablir le nécessaire consensus sur la gestion de la période électorale, de mettre fin à la politique du fait accompli si chère à la mouvance présidentielle et à la CENI et de favoriser des relations de confiance entre parties prenantes à l’accord, conclut le tabloïd.
 
«CNN révèle la petite phrase de Nikki Haley sur Joseph Kabila : il est temps pour lui de s’en aller», titre pour sa part Cas-info.ca. Le site d’information reprend une information de CNN qui révèle la confidence de Nikki Haley à des journalistes qui l’accompagnaient dans ce premier voyage sur le continent.
 
Le Soft International rend compte, dans ses colonnes, de la surprise de Nikki Haley de voir «une opposition divisée et irréaliste». Elle a confié sa grande surprise de constater «une opposition sans leader», réclamant à tue-tête une «transition irréaliste sans Kabila», note le journal qui s’appuie sur les propos de Vital Kamerhe : «Divisés, nous allons faire le jeu de l’ennemi. Unis, nous vaincrons à coup sûr et franchirons ces obstacles qui renferment le peuple congolais dans un univers de misère», peut-on lire dans l’hebdomadaire.
 
L’autre sujet traité par les tabloïds kinois a trait à la sortie officielle de la plateforme Le Progressistes.

L’ancien Premier ministre Samy Badibanga Ntita a lancé samedi 28 octobre 2017 sa plateforme politique «Les Progressistes», renseigne Actualite.cd.
 
L’ancien président du groupe parlementaire UDPS et alliés occupe la position d’autorité morale de ce regroupement politique où l’on retrouve quelques anciens ministres du gouvernement Badibanga : Pierre Anatole Matusila (ancien ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques), Patrick Mayombe Mumbioko (ancien ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Elevage) et Fidèle Ntingu Bay (ancien ministre délégué auprès du Premier ministre), note le site.
 
L’accord du 31 décembre 2016 court inexorablement vers sa caducité, si d’ici le 31 décembre 2017, rien n’est fait pour l’amender, l’approfondir, l’améliorer ou  l’ajuster aux impératifs de la non-tenue des élections dans les délais convenus au Centre Interdiocésain, sous la férule des évêques catholiques, rapporte La prospérité qui reprend les propos de Samy Badibanga.  
 
Cette nouvelle crise, pourtant prévisible, ne peut être évitée que si et seulement si un addendum est négocié et signé, avant fin décembre 2017, dans la perspective de sauvegarder le socle du consensus consigné dans cet accord et de matérialiser, cette fois, le processus de sa mise en œuvre, propose Samy Badibanga Ntita.