Le Potentiel: «Message de Nangaa à la classe politique : calendrier électoral, machine à voter : le débat est clos»

Revue de presse du mardi 21 novembre 2017
Les quotidiens de Kinshasa exploitent largement la réaction de Corneille Nangaa, président de la CENI, au rapport publié par la Mission d’observation électorale de justice et paix de la CENCO.

Corneille Nangaa a profité lundi d’une réunion organisée au siège de la CENCO pour fixer l’opinion sur les options, du reste, irréfutables levées sur le calendrier électoral, rapporte Le Potentiel. Pour le président de la CENI, indique le journal, le cap est mis sur les élections et rien ne pourrait arrêter le train électoral.

Faisant valoir son indépendance, poursuit le tabloïd, Nangaa a également tranché sur la machine à voter : «c’est une décision et non une option». Une façon de dire à la classe politique de se préparer pour le rendez-vous de décembre 2018, conclut Le Potentiel.

Le Phare de son côté reprend des extraits de l’intervention du président de la CENI : «Il n’y aura plus de discussion de date. Cette date, le 23 décembre 2018, est derrière nous. Que chacun fasse ce que l’on attend de lui. La CENI a pris sa décision et nous l’assumons». Le journal fait remarquer que Corneille Nangaa réagissait à la présentation du rapport d’observation électorale sur l’inscription des électeurs et le monitoring des manifestations et réunions publiques en RDC réalisés par la commission Justice et paix de la CENCO.

Avec ses 320 observateurs qui ont ciblé 2 910 centres d’inscription sur 14 627, la commission Justice et paix a pu collecter des données et publier deux rapports qui, selon l’abbé Nshole, visent «l’amélioration du processus électoral dans son ensemble et l’adhésion de la population à ce processus», poursuit le quotidien.

Dans ses recommandations, la CENCO demande à la CENI de tenir compte du contexte de crise dont le vrai dénouement n’adviendra qu’après l’organisation des élections honnêtes. Elle invite ainsi cette institution d’appui à la démocratie à maximiser le temps pour que les élections aient lieu le plus vite possible, conclut Le Phare.

L’Avenir de son côté rapporte que Corneille Nangaa qualifie le « rapport de la CENCO de précoce et prématuré », car n’ayant pas des données fiables.  Pour le président de la CENI, on ne peut pas analyser au stade actuel le fichier, car l’opération se poursuit encore dans l’espace grand Kasaï. En plus, le fichier en cours de constitution sera soumis à un audit si cela est nécessaire, argumente le tabloïd.

L’autre rapport de la commission justice et paix de la CENCO a porté sur le monitoring des manifestations et réunions publiques en République Démocratique du Congo.
Cas-info.ca renseigne que la CENCO fait un bilan d’au moins 56 personnes tuées dont 52 par balle lors des manifestations en RDC entre avril et octobre de cette année. Ce dernier est le fruit d’un monitoring sur les manifestations en RDC conduit par 200 observateurs déployés sur le terrain par la CENCO, poursuit le site.

Pour Lambert Mende, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, il s’agit de chiffres qui n’aident pas les services de l’État à mener une vérification. Selon lui, les chiffres avancés relevaient de la «’megestion’ médiatique des gens qui font la politique de discrédit, qui jette du discrédit sur le pays».

Dans un autre chapitre, la presse de Kinshasa s’intéresse à l’interpellation du ministre des Mines au Sénat.

Pour n’avoir pas obtenu satisfaction à sa question orale avec débat adressée à Martin Kabuelulu, rapporte Le Potentiel, le sénateur Flore Musendu Flungu a obtenu de la plénière une interpellation du ministre des Mines. Ce dernier n’a que 15 jours pour mettre fin à la commercialisation frauduleuse du cobalt dans le Grand Katanga, poursuit le journal. 

A propos de ces réponses, Forum des As note que le ministre des Mines assure qu’il n’a pas d’informations sur des entreprises minières qui exportent frauduleusement le concentré du cobalt sous forme de briques de construction exonérées d’impôt.

Pour Le Phare, la question orale avec débat du sénateur Musendu a permis à l’opinion de saisir la gravité de cette gangrène qui ronge l’économie congolaise dans son ensemble.