Le Phare : «Présidentielle de 2018 : la CENCO prie Kabila de clarifier sa position»

Le message de la CENCO adressé lundi au président Kabila figure parmi les sujets qui suscitent les commentaires des journaux parus mardi 28 novembre à Kinshasa.
 
Dans une déclaration rendue publique lundi 27 novembre, les évêques catholiques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) s’inquiètent de la montée des tensions politiques et sociales aux quatre coins du pays et estiment que parmi les remèdes à l’apaisement, il faut entre autres que le chef de l’Etat actuellement en fonction s’engage à ne pas briguer un troisième mandat, rapporte Le Phare.
 
Dans leur message, poursuit le quotidien, les évêques catholiques ont estimé que le flou entretenu par Joseph Kabila au sujet de son avenir politique n’est pas de nature à installer la confiance aussi bien au sein de la classe politique qu’auprès des masses congolaises.
 
Les prélats catholiques ont par ailleurs prévenu que « ceux qui cherchent à jouer avec les nerfs des Congolais se livrent à un exercice fort risqué, de nature à se retourner contre eux et à plonger le pays dans une situation chaotique », lit-on dans les colonnes du quotidien.
 
La prospérité qui analyse cette déclaration des évêques catholiques parle « d’un message clair et précis » qui souligne que « l’urgence est aux élections ». Selon le quotidien, les évêques ont dans leur message exprimé leur volonté d’accompagner le peuple congolais vers les élections justes, libres et transparentes qui permettront aux Congolais de choisir leurs nouveaux dirigeants.

Ils ont pour cela relevé que «l’accord de la Saint-Sylvestre demeure l’unique feuille de route consensuelle à même de sortir le pays de la crise politique actuelle». Le journal craint cependant une année 2018 explosive, expliquant que si pour la Majorité au pouvoir cet accord est déjà mis en œuvre,  pour les évêques catholiques et une frange de l’opposition cependant, cette convention n’a jamais été mise en application.
 
Pour L’Avenir qui a scruté cette communication de la CENCO, les évêques catholiques ont une fois de plus démontré à la face du monde leur acharnement contre le règne du chef de l’Etat congolais Joseph Kabila.
 
Le journal qualifie en effet de « menace », le fait que les évêques ont recommandé au président Kabila de rassurer l’opinion par une déclaration publique qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession.
 
Le quotidien rappelle que lors de son dernier discours à la nation, «Joseph Kabila s’était exprimé en homme démocrate qui ne veut pas que le Congo explose un jour à cause de son nom».  Dès lors, s’interroge le confrère, «quel est cet autre message fort que doit lancer le Raïs pour que les évêques, qui se prennent comme les mieux habilités pour parler à la place des Congolais, se sentent apaisés». De l’avis du quotidien donc, le message des évêques n’est que de l’acharnement.  
 
Le Potentiel de son côté  appelle pourtant la société civile et l’opposition à s’approprier le message des évêques afin de contraindre le pouvoir à libérer le processus électoral.  Le quotidien estime en effet que le message de la CENCO est si fort qu’on ne peut pas imaginer les évêques faire plus.
 
«La balle est donc dans le camp de la Société civile et des organisations du Rassemblement, surtout que la persistance de la crise politique va de pair avec les souffrances des populations», lance le journal. 
 
« Inauguration de la nouvelle ambassade de la Belgique à Kinshasa »
 
L’inauguration lundi du nouveau siège de l’ambassade de Belgique à Kinshasa est un autre sujet qui suscite les commentaires de la presse kinoise de ce mardi.
 
Le Phare rapporte que c’est le vice-premier ministre et ministre belge des affaires étrangères, Didier Reynders qui  a inauguré  lundi 27 novembre le nouveau siège de l’ambassade de Belgique à Kinshasa, situé au croisement du boulevard du 30 Juin et de l’avenue du 24 novembre.

Selon le quotidien, la cérémonie s’est déroulée en présence des autorités congolaises représentant l’Assemblée nationale, le gouverneur de la ville, des politiciens, des responsables des confessions religieuses ainsi que des dirigeants de quelques entreprises congolaises et belges.
Mais à l’extérieur de la concession, note le tabloïd, les officiels belges et leurs invités ont été perturbés par des chants et autres slogans hostiles lancés à leur endroit.
 
Forum des As précise que les manifestants chantaient à tue-tête leur dépit face à l’assassinat de Patrice-Emery Lumumba, le tout premier Premier ministre congolais en brandissant des photocopies des victimes de la colonisation.
 
Cas-info.ca parle d’une cérémonie « sabotée » par les autorités congolaises. A en croire le site web d’infos en effet, aucun membre du gouvernement n’a pas pris part cette cérémonie inaugurale. Seul le gouverneur de la ville André Kimbuta s’est présenté à cette cérémonie tout en évitant soigneusement de couper le ruban symbolique, comme c’est souvent d’usage, souligne le site d’actualité et d’analyse.

Le media estime que les relations entre M.Reynders et les autorités congolaises se sont détériorées à la suite du rapprochement supposé du ministre des Affaires étrangères de l’ancienne puissance coloniale avec l’opposition.
 
Pourtant, a indiqué M. Reynders dans une déclaration faite le même lundi, « la Belgique ne présente ou ne soutient pas un candidat ou une candidate », rapporte Actualité. Cd.
 
Et du point de vue de l’opposant Vital Kamerhe, l’absence du gouvernement congolais à l’inauguration de la nouvelle ambassade belge est un manque de politesse. Présent à cette manifestation, rapporte Politico.cd, le président de l'Union pour la nation congolaise (UNC) interrogé par la RTBF, a estimé que la culture congolaise imposait de boire un verre avec un hôte.