Le coordonnateur du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement et secrétaire fédéral de l’UDPS au Kasaï-Oriental, Denis Kalombo, a été arrêté jeudi 30 novembre matin par la police. Il est gardé à l’inspection provinciale de la police.
Denis Kalombo a été pris à Mualuse, quartier général de ce parti politique, alors qu’il attendait les membres et sympathisants de sa formation politique, en vue de participer à la marche pacifique annoncée.
Quatre membres de la LUCHA ont aussi été arrêtés, a ajouté Bruno Kabangu, un autre responsable de l’UDPS, citant « Junior Mpiana, Jean Claude Tshamala, Barnabé et Alain Kalala ». Il a réclamé la libération immédiate et sans condition de toutes ces personnes.
D’autre part, le porte-parole du RASSOP au Kasaï-Oriental, John Mbombo, a été admis, ce jeudi matin à l’hôpital Bonzola. Selon des sources locales, il a été enlevé, mercredi à 22 heures, à la hauteur de la paroisse Sainte Marie de la Ville Miba, alors qu’il revenait d’une rencontre entre la délégation du RASSOP et le gouverneur de province.
C’est ce jeudi matin qu’il a été retrouvé agonisant au fond d’un ravin, avec des traces de violences sur le corps. Bruno Kabangu dénonce, en outre, l’encerclement de sa propre résidence par des policiers et militaires : «Au moment où je vous parle, je suis séquestré par des militaires étrangers, habillés en tenue des FARDC, pour m’empêcher de sortir », a témoigné M. Kabangu au téléphone de Radio Okapi.
Quelques membres de l’UDPS ont tout de même réussi à arriver au bureau de la MONUSCO à Mbuji-Mayi, pour dénoncer cette «entrave à la liberté de manifester».
Jusqu’à à la mi-journée, les activités tournaient au ralenti à Mbuji-Mayi. Policiers et militaires étaient positionnés dans plusieurs endroits stratégiques de la ville.
