Inondations à Kinshasa : le bilan revu à la hausse, 44 morts


Quarante-quatre  personnes sont mortes après la pluie qui s’est abattue la nuit de mercredi à jeudi 4 janvier à Kinshasa indique Mme Thérèse Olenga, ministre provinciale de l’Education, Environnement et Genre et porte-parole du gouvernement provincial.  La ville de Kinshasa a aussi enregistré quatre blessés graves et des « dégâts matériels importants », indique la même source.

Thérèse Olenga rendait compte du conseil des ministres extraordinaire du gouvernement provincial, élargi aux bourgmestres ainsi qu’à la direction générale de la régie d’assainissement de Kinshasa (RASKIN), qui s’est tenu vendredi 5 janvier. Elle a aussi indiqué que le président Joseph Kabila a instruit le gouvernement pour que soient mises à la disposition de l’exécutif provincial des ressources nécessaires pour la prise en charge des frais funéraires des victimes.

Selon le compte rendu lu par la ministre de l’Education, les travaux d’urgence à exécuter seront pris en charge par le gouvernement central. Au nombre de ces travaux, poursuit Mme Olenga, il faut compter les ponts affaissés, les routes coupées, les érosions en grande progression, …

Le communiqué rappelle que « le moratoire portant suspension de tout nouveau lotissement dans la ville est en vigueur et tous les services sont tenus à s’y conformer ».
Le gouvernement  provincial de Kinshasa exprime sa compassion aux familles éprouvées et leur adresse ses sincères condoléances.

Des constructions anarchiques ciblées

Ce drame relance la problématique des constructions anarchiques et la quasi absence du pouvoir public devant régler ce secteur.
Le directeur chef de service juridique au secrétariat général de l’Urbanisme et habitat, Alexis Mbikayi, appelle la population à s’abstenir à construire de façon anarchique «dans des zones interdites», afin de lutter contre les inondations lorsque la pluie s’abat sur les villes de la RDC. Il a fait cet appel vendredi 5 janvier, dans une interview accordée à Radio Okapi.
Il déplore le fait que les gens construire dans la ville de Kinshasa ou dans d’autres villes du territoire national «n’importe comment sans respect des normes.»
Selon Alexis Mbikayi, cette situation est la conséquence logique des constructions anarchiques à Kinshasa et en provinces.
Alexis Mbikayi invite aussi l’Etat congolais à construire des logements sociaux pour les populations démunies afin d’éviter une telle catastrophe.
 

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