Tanganyika : les autorités saluent la reddition d’un milicien Maï-Maï Hapa na pale à l’armée

Les autorités de la province du Tanganyika saluent la reddition, vendredi 5 janvier à Kongolo, du milicien Maï-Maï Hapa na pale, identifié comme Marcel Mulunda. Selon elles, ce geste pourrait inciter les quarante-six autres miliciens qui sèment l’insécurité dans cette zone, à se rendre volontairement aux Forces armées de la RDC, espère les responsables provinciaux.

Pour l’administrateur du terrtoire de Kongolo, Dr Ramazani Kyanga, le retour de la paix dans la région appelle à un effort des acteurs conjugué à tous les niveaux.

Les miliciens tirent facilement sur la ficelle raide basée sur les considérations tribales pour avancer dans les secteurs conquis, a-t-il expliqué.

«J’ai appris que les Mai Mai Hapa na pale qui sont venus de Babuyu et de Bahombo, avant de rentrer, ils avaient recruté les jeunes Bakalanga et les jeunes gens originaires des villages qu’ils avaient occupés. Et ce sont ces gens-là qui font l’activisme aux alentours de Lengwe», a déclaré Dr Ramazani Kyanga.

La progression des attaques de Hapa na pale vers le territoire de Kongolo frontalier de Nyunzu par sa partie Est a contraint les FARDC déployées dans le secteur à procéder «aux opérations de chirurgie.»

Sept militaires blessés-dont trois grièvement touchés au cours des derniers accrochages signalés à Butondo, village de Nyunzu-ont été évacués par hélicoptère de la MONUSCO vers Kalemie.

Dans le secteur de Mbulula, en territoire de Kongolo, les habitants  vivent constamment dans une inquiétude  à cause de la présence présumée des Hapa na pale dans le territoire. 

«Ces gens-là, ce sont des bandits venus de Babuyu, à Mississi vers Lulimba, arrivés jusqu’à Museba, ils sont en brousse. Les Hapa na pale avaient surpris les militaires» a indiqué Jonathan Kapya, activiste des droits de l’homme.

Après la première attaque de Hapa na pale perpétrée en octobre 2017 sur le village Lengwe, en territoire de Nyunzu, l’axe routier Nyunzu-Kongolo a été immédiatement fermé à la circulation et les villages environnants vidés de leurs habitants.

Une situation qui  survient dans une zone au départ fragilisée par le conflit Twa-Bantous.

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