La Prospérité : « Elections 2018 : la CENI fonce ! »

La réception mardi par la CENI d’un lot de huit machines à voter devant servir à l’organisation de prochaines élections est l’un des sujets qui alimentent les commentaires des journaux parus mercredi 10 janvier à Kinshasa.

Représentant le président de la CENI lors de la réception de ce matériel à l’aéroport de N’Djili, le rapporteur de la commission électorale Jean-Pierre Kalamba N’galula a estimé que «le chemin des élections est irréversible», rapporte La Prospérité.

Mais, aux yeux des Opposants, la machine à voter n’a ni été prévue par la loi électorale, ni par la Constitution, rappelle le quotidien qui voit dans la réception de ces Kits électoraux « un nouveau tourbillon » qui pointe son nez dans la crise politique congolaise déjà tendue.

Pourtant, pour le rapporteur de la CENI, ces machines à voter offrent plusieurs avantages dont la réduction du temps de vote et de la période d’attente de l’annonce des résultats, la réduction de la fraude électorale, sinon sa suppression, de même que la réduction du coût global des élections, relève pour sa part Forum des As.

Le quotidien estime par ailleurs que la CENI ne fait que remplir sa part du contrat, rappelant que cette commission est appelée à organiser les élections combinées (présidentielle, législatives nationales et provinciales) le 23 décembre 2018.

Mais si l’on en croit aux allégations du journal Le Phare, la Majorité au pouvoir mise plutôt sur le « glissement » du calendrier électoral au-delà du 23 décembre 2018.

Et le Joker de la MP pour atteindre cet objectif n’est rien d’autre que l’ancien Secrétaire général adjoint de l’UDPS Raphaël Katebe Katoto, membre du Rassemblement/aile Kasa-Vubu, et frère aîné de Moïse Katumbi Chapwe, le candidat déclaré à la présidence de la République, croit savoir le tabloïd.

Le quotidien pense qu’avec le choix de M.Katoto comme successeur de Bruno Tshibala, la MP envisage de gagner du temps dans l’optique du « glissement » à durée indéterminée.

Le schéma est d’attendre que le temps se prête à un referendum constitutionnel, passage idéal vers la révision constitutionnelle et le déverrouillage de toutes les dispositions constitutionnelles qui empêchent l’actuel Chef de rempiler pour un troisième mandat, voire au-delà, explique me confrère.

 La presse parue ce mercredi à Kinshasa commente également la rencontre qui a eu le mardi entre le président de la CENCO Monseigneur Utembi et le président du Congo-Brazzaville Denis Sassou N’Guesso.

Cette rencontre intervient sur fond des tensions entre l’Eglise catholique et le pouvoir en place après des manifestations des catholiques laïcs réprimées par les forces de l’ordre, rapporte L’Avenir.

Et en croire le porte-parole de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), l’Abbé Donatien Nsholé qui s’est exprimé au sortir de cette réunion, le président Sassou a promis de faire tout ce qui est dans son pouvoir pour que les élections aient lieu en RDC en décembre 2018, rapporte le journal qui appelle également les deux parties à mettre un peu d’eau dans leur vin en vue de privilégier la paix.

Et pendant ce temps, l’ONU joue aux trouble-fêtes, en accusant les autorités congolaises de refuser à ses experts l’accès aux morgues pour des enquêtes liées aux victimes de la répression de la marche du 31 décembre, renseigne de son côté Le Potentiel.

 D’après le Bureau des Nations unies pour les Droits de l’Homme en effet, la répression de la marche des chrétiens, le 31 décembre, a fait plus de morts qu’annoncé par les autorités congolaises, lit-on dans les colonnes du journal.

L’instance de l’ONU en veut pour preuve le fait que ses agents se sont vu refuser l’accès aux morgues, hôpitaux et centres de détentions par les autorités congolaises pour enquêter, rapporte le tabloïd, avant d’appeler aux enquêtes crédibles et indépendantes sur le recours allégué à une force excessive par les forces de l’ordre lors de cette manifestation.