Les chauffeurs des centaines de camions en provenance de l’Afrique australe, qui refusaient de traverser la frontière à Kasumbalesa, ont finalement repris du service samedi 13 janvier, après quatre jours d’arrêt de travail. Ils exprimaient ainsi leur ras-le-bol au sujet de l’insécurité dont ils se disent victimes sur le territoire congolais. Le gouverneur de la province du Haut-Katanga a promis de mettre à la disposition de la police des véhicules pour assurer l’escorte des camions sur l’axe Kasumbalesa-Lubumbashi.
Les camions en provenance de l’Afrique australe, dont des citernes de carburant, étaient positionnés au-delà de la frontière de Kasumbalesa sur une distance de plus de 30 kilomètres. Les chauffeurs refusaient de franchir la frontière congolaise au motif qu’ils n’étaient pas sécurisés.
L’un de ces conducteurs avait été en effet blessé par balles tirés par des inconnus la semaine dernière sur l’axe Kasumbalesa-Lubumbashi.
Du côté congolais, une longue file de camions en attente avait été aussi constatée.
Conséquence, les tarifs de certains services notamment dans le domaine du transport en commun à Lubumbashi avaient commencé à prendre de l’ascenseur. Certains chauffeurs de taxi et taxi-bus ont revu à la hausse le prix de la course, qui est passé de 500 francs congolais à 1000 francs. Dans certaines stations d’essence et chez les revendeurs ambulants, le prix du carburant était aussi majoré.
Pour mettre fin à cette situation, le gouverneur de la province du Haut-Katanga s’est rendu en Zambie en vue d’échanger avec les autorités zambiennes sur la possibilité de décanter cette situation. Après trois jours de négociations, les deux parties se sont résolues à reprendre le trafic.
