Funérailles d’Etienne Tshisekedi : l’UDPS et le gouvernement se rejettent la responsabilité

 
Un an après la mort d’Etienne Tshisekedi survenu le 1er février à Bruxelles, son corps n’est toujours pas rapatrié en République démocratique du Congo (RDC) pour son inhumation. La famille de l’opposant congolais et son parti politique accusent la Majorité présidentielle de bloquer le rapatriement du corps du président de l’UDPS. Felix Tshisekedi, fils d’Etienne Tshisekedi et président du Rassemblement indexe la « mauvaise foi du gouvernement » qui, estime-t-il, continue à s’acharner sur la dépouille de son père.
 
«Ils s’acharnent sur la dépouille de notre leader uniquement par vengeance. Ils nous ont menés en bateau. Le compromis que nous avions pensé trouver avec le gouvernement n’en était pas un, en réalité. Lorsque nous avons signé ce communiqué, nous pensions que la délégation qui était représentée par le ministre de l’Intérieur allait signer. On a couru deux mois derrière lui pour qu’il appose sa signature. C’est pour vous dire l’état d’esprit qui les anime, le mépris qu’ils ont pour nous et surtout pour la dépouille de notre leader. C’est ça qui nous pousse maintenant à vouloir faire les choses nous-mêmes », dénonce Félix Tshisekedi sur Radio Okapi.
 
La responsabilité de l’UDPS
 
Réagissant aux propos de Felix Tshisekedi, Dieudonné Mwenze, cadre du PPRD et communicateur de la Majorité présidentielle, rejette ces allégations. Il s’étonne qu’en lieu et place de la famille du défunt qui « devait prendre les devants dans l’organisation des funérailles » d’Etienne Tshisekedi, c’est plutôt le parti politique qui mène la barque.
 
Par conséquent, estime-t-il, la responsabilité de la non-organisation des obsèques du président de l’UDPS n’incombe pas au gouvernement, mais à l’UDPS qui a « politisé » cette affaire.
 
«Que ça soit le gouvernement ou l’UDPS, ils ne viennent que pour donner un coup de main à la famille d’Etienne Tshisekedi. Mais ce que nous avons vécu, c’est autre chose. On ne voit pas l’influence de la famille d’Etienne Tshisekedi. Mais on voit plus l’influence de son parti politique. Son fils a parlé comme secrétaire général adjoint du parti UDPS. Le débat s’est déplacé. Il n’est plus un débat de l’organisation des funérailles de quelqu’un qui a vécu de manière digne, et qui doit être honoré après mort, mais le débat se déplace pour que les affaires des funérailles soient transformées en affaires politiques», constate Dieudonné Mwenze.
 
Appel à l’unité
 
Plusieurs messes sont organisées ce jeudi 1er février en mémoire d’Etienne Tshisekedi. Albert Moleka, ancien directeur de cabinet d’Etienne Tshisekedi, appelle les membres et cadres de ce parti de l’opposition à se souvenir que «l’illustre disparu a combattu toute sa vie pour l’unité du peuple congolais».
 
Par conséquent, il plaide pour que tout le monde respecte cette vision.

Vous pouvez l’écouter ici : 

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