Depeche.cd : «RDC-Un an après la mort d’Etienne Tshisekedi, trois messes prévues à Kinshasa»

La commémoration du 1er anniversaire du décès d’Etienne Tshisekedi par ses proches est l’un des sujets qui alimentent les commentaires de la presse kinoise de ce jeudi 1er février 2018.
 
Trois messes d’action de grâce sont organisées par les partisans de l’UDPS toutes tendances confondues, en vue d’honorer la mémoire d’Etienne Tshisekedi, le président de l’UDPS décédé le 1er février 2017 à Bruxelles, constate Depeche.cd.
 
Le média en ligne précise que pendant que la messe de l’UDPS/Tshisekedi sera dite à la Cathédrale Notre Dame du Congo, celle de l’UDPS/Tshibala se déroulera à Notre Dame de Fatima à Gombe, et celle de l’UDPS/Mubake est programmée à la paroisse catholique Christ Roi située dans la commune de Kasa-Vubu.
 
Pour sa part, le Rassemblement que dirige Joseph Olenghankoy a fixé pour vendredi 2 février 2018 la messe d’action de grâce en l’honneur d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba à 13 heures 30, à la cathédrale Notre Dame du Congo, relève L’Avenir, expliquant que c’est pour éviter de perturber le programme déjà établi par l’UDPS et la famille du défunt pour ce jeudi 01 février 2018.
 
Face à ces programmes disparates, le quotidien se demande si c’est raisonnable de célébrer ainsi l’an 1 de la mort du Sphinx.  
 
Pour Le Potentiel, Joseph Olenghankoy vient simplement de se désolidariser de Bruno Tshibala en organisant une messe en mémoire d’Etienne Tshisekedi un autre jour que celui proposé par le Premier ministre. Le quotidien note que les deux frondeurs du Rassemblement étalent maintenant leurs divergences sur la place publique.
 
Quand Tshibala s’arrange pour défier la famille de l’illustre disparu, Olenghankoy préfère ne pas faire ombrage aux activités dans le cadre familial du leader disparu, fait observer le journal, avant de se demander « Combien de temps tiendra encore leur fronde au sein du Rassemblement ?»
 
De son côté, le ministre de l’Economie nationale Joseph Kapika a d’ores et déjà fait savoir qu’il sera absent aussi bien à la Cathédrale Notre Dame du Congo qu’à la paroisse Notre Dame de Fatima, renseigne de son côté Le Phare.
 
Ce cadre de première heure de l’UDPS justifie sa position par la grande tristesse qu’il ressent au regard de l’incapacité des héritiers politiques du défunt de taire leurs divergences en ce douloureux anniversaire, rapporte le quotidien. Il estime que les « enfants politiques » d’Etienne Tshisekedi viennent de rater une occasion en or de se réconcilier, lit-on dans les colonnes du quotidien.
 
Dans son argumentaire, poursuit le confrère, le ministre de l’Economie a expliqué que, dans la tradition africaine, les filles et fils d’un même père trouvent toujours le moyen de pleurer ensemble et d’honorer la mémoire de leur défunt géniteur, même lorsqu’ils sont divisés.
 
Le Soft International constate simplement que Tshisekedi n’a pas réuni, un an après son décès. Le confrère estime en effet que ce 1er anniversaire du décès de l’opposant n’a réussi à réunir ni sa famille ni sa formation politique.
 
Retrait de l’ACO du G7
 
Les journaux de Kinshasa de ce jeudi 1er février commentent également le retrait du parti politique L’Avenir du Congo (ACO) de la plateforme de l’opposition dénommée G7, ce groupement des partis politiques qui soutiennent la candidature de Moise Katumbi à la présidence de la république.
 
Dans un communiqué publié mercredi 31 janvier 2018, le président de ce parti Dany Banza a déclaré que la motivation de son retrait du G7 est due aux « divergences difficiles à concilier», rapporte Cas-info.ca. Il estime par ailleurs que son parti a rempli sa mission vis-à-vis du G7, lit-on sur ce site d’analyses et d’infos.
 
Forum des As qui s’intéresse à cette actualité fait remarquer que M. Banza a dans son argumentaire montre des signaux favorables au pouvoir. Il a en effet justifié son retrait du G7 en évoquant deux faits politiques majeurs qui selon lui ont changé la donne politique, à savoir  la publication du calendrier électoral et l’adoption de la loi électorale, avec l’introduction d’un seuil de représentativité de 1% au niveau national.