Deux réfugiés congolais décédés au Burundi

Deux réfugiés congolais ayant fui les hostilités à Ubwari dans le territoire de Fizi (Sud-Kivu) sont décédées lundi dernier dans un hôpital de Rumonge, au Burundi. Les membres du «Cadre de concertation et d’échanges sur la situation des droits de réfugiés et des défenseurs des droits humains en situation difficile» ont livré cette nouvelle, mercredi 31 janvier, à l’issue d’une mission d’évaluation de la situation des réfugiés au Burundi.

Pour eux, les conditions humanitaires précaires après la traversée du Lac Tanganyika ainsi que sur le site d’accueil seraient à l’origine de ce drame.

«Selon les informations recueillies sur place, la situation des congolais refugiés au Burundi n’est pas bonne. Jusque-là, le HCR donne le minimum d’aliments, les conditions hygiéniques ne sont pas bonnes. Les soins de santé ne sont vraiment pris en charge à 100%. C’est pourquoi il y a déjà deux morts enregistrés», a affirmé Yves Ramazani, le responsable du Cadre de concertation.  

Il recommande au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) de prendre en charge les réfugiés.

«Que ceux qui veulent partir au camp s’en aillent. Mais que ceux qui veulent rentrer au pays, qu’ils rentrent en RDC et que les services de sécurité de la RDC les accueillent comme des Congolais qui avaient fui et qui rentrent dans leur pays d’origine», a conseillé Yves Ramazani.

Il a indiqué qu’il y a trois camps au Burundi, celui de Muhinga, de Ruhigi et de Gitara, dans la province de Makamba.

«Mais partout dans ces trois camps, la situation est catastrophique. La majorité des congolais n’a pas besoin d’aller au camp. Mais ils n’y peuvent rien. Ils ont fui les combats et du coup ils se sont retrouvés dans un pays étranger. Ils disent avoir fui les représailles contre la population civile», a poursuivi Yves Ramazani.

Les affrontements dans l’Est de la République démocratique du Congo ont provoqué le déplacement de près de sept mille Congolais au Burundi. Selon le HCR, 1 200 autres ont fui en Tanzanie et d’autres en Ouganda. Ces personnes vivent dans des conditions difficiles.

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