La chefferie de Bwito dans le territoire de Rutshuru traverse une situation socio-économique difficile, après les deux dernières années de conflits intra-communautaires. Ce constat a été fait par la mission mixte MONUSCO-Gouvernement provincial du Nord-Kivu, qui a fait une tournée de dix jours dans cette entité du Nord-Kivu.
C’est depuis 2016 que des affrontements sanglants entre les différents groupes ethniques sont rapportés à Bwito. Les groupes armés à connotation ethnique alimentent ces conflits, poussant des villageois à l’exode.
De ce fait, Bwito qui, autrefois était le principal grenier de la province, vit dans la pauvreté la plus absolue.
Cette situation affecte les enfants et compromet leur avenir, a estimé Mme Kasereka Maombi, de l’association Synergie des femmes pour la paix dans le territoire de Rutshuru.
«Par exemple à Kikuku, les écoles ne fonctionnent pas et les enfants restent à la maison. Et pour nous les parents, c’est un danger pour l’avenir de ces enfants», a-t-elle indiqué.
Le village de Tchaala, qui produisait beaucoup de maniocs et de maïs, est aujourd’hui sous contrôle exclusif des groupes armé. Les habitants se sont réfugiés ailleurs, selon la même source.
«Alors, dans les villages d’exil, nous avons vu plusieurs enfants déplacés affectés par la malnutrition. C’est nécessaire que les autorités réfléchissent sur l’avenir de ces enfants», a-t-elle poursuivi.
Pour le fonctionnaire délégué du gouverneur à Kibirizi, Déogratias Kitabuyire, la neutralisation de tous les groupes armés actifs à Bwito reste la principale piste de solution aux problèmes que rencontre cette entité.
Pendant que les autorités du Nord-Kivu annoncent des traques contre les groupes armés, la section affaire civile de la MONUSCO et ses partenaires promettent de poursuivre les actions de sensibilisation pour rapprocher les communautés ethniques de Bwito.