Lancement de la facture normalisée pour renforcer la transparence fiscale en RDC

La République démocratique du Congo a officiellement lancé, lundi 1er décembre, l’usage de la facture normalisée, marquant ainsi un tournant majeur dans la gestion fiscale du pays. C’est la Direction générale des impôts (DGI) qui pilote cette réforme, dans le cadre d’un vaste programme visant à lutter contre la fraude fiscale, mobiliser davantage de recettes pour l’État et protéger les droits des consommateurs.

Une facture électronique sécurisée et standardisée

Concrètement, la facture normalisée est un document électronique généré à l’aide d’un dispositif électronique fiscal connecté à la DGI. Elle contient toutes les informations clés :

- L’identité du vendeur et de l’acheteur,

- Un numéro de facture unique,

- Les produits ou services concernés,

- Le prix total,

- Et les taxes applicables.

L'objectif affiché est clair : accroître la traçabilité des transactions dans un environnement où l’économie informelle prédomine encore largement.

Une réforme qui impacte tous les acteurs économiques

La facture normalisée s’applique à un large éventail d’acteurs :
- Entreprises privées et publiques, 
- ONG,
- Établissements publics,
- Commerçants, 
- Et certains prestataires de services.

Les entreprises formalisées doivent désormais adapter leurs systèmes de facturation pour se conformer à ces nouvelles exigences, notamment en mettant à jour leurs logiciels de gestion.

Pour les consommateurs, la facture normalisée représente une preuve d’achat fiable. Elle facilite les réclamations en cas de litige, permet une meilleure traçabilité des produits et pourra être utilisée dans certaines démarches administratives ou fiscales.

Une campagne de vulgarisation en amont

Pour préparer cette transition, la DGI a mené des campagnes de sensibilisation à travers le pays. L’objectif : informer les contribuables sur le fonctionnement du système, les obligations légales et les avantages attendus.

Avec ce nouveau dispositif, le gouvernement congolais espère accroître la transparence fiscale, réduire la fraude et renforcer la mobilisation des recettes publiques, indispensables au développement du pays.

 

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