RDC : le gouvernement demande à l’ONU de dénoncer toute initiative susceptible de faire déraper le processus électoral

 
Le ministre congolais des Affaires étrangères Léonard She Okitundu a demandé lundi 12 février à la communauté internationale de dénoncer de la part de tous les acteurs, congolais ou étrangers toute initiative susceptible de faire déraper le processus électoral. Il demande aussi de « jeter un regard positif et constructif » sur le processus électoral et d’accompagner ce processus complexe.
 
Leonard She Okitundu s’exprimait devant le conseil de sécurité sur le processus électoral en RDC.
 
«Aujourd’hui où le processus électoral est suffisamment avancé avec une feuille de route claire et un calendrier électoral qui fixe déjà la date des élections, la meilleure attitude attendue de tous est une préparation avec sérénité en évitant tout comportement ou initiative de nature à nuire à leur bonne organisation», indique Léonard She Okitundu.
 
Il fait remarquer que le pays compte primordialement sur ses propres forces avant de compter sur celles des autres.
 
«En effet, comment ne pas rappeler que le Projet d’appui au cycle électoral (PACEC) reprenant les interventions financières internationales pour les élections évaluées à 123 millions de dollars américains stagne à 6 % de contributions depuis deux ans et que ce budget modique sert plus à financer les activités des ONG et mouvements citoyens plutôt que l’organisation matérielle du scrutin? Toutefois, si contributions il y aura, la RDC demeure ouverte à en discuter avec les partenaires internationaux donateurs pour autant qu’ils soient respectueux des grands principes des relations internationales dont l’égalité souveraine et la non-ingérence dans les affaires internes des Etats. Aucune conditionnalité ne sera acceptée», prévient She Okitundu.
 
La RDC n’est pas l’enfer des droits de l’homme
 

Evoquant la décrispation politique notamment dans son volet qui touche au droit de manifester, M. She Okitundu a rappelé que «la République Démocratique du Congo n’est pas l’enfer des droits de l’Homme que l’on veut bien présenter à tort». Elle fait plutôt face à l’instar de la majorité des grandes démocraties à la difficulté d’équilibre entre le maintien de l’ordre et la sécurité publique et le respect de l’exercice des libertés individuelles, a-t-il estimé.
 
«S’il n’est pas ignoré que la liberté de manifester est constitutionnellement garantie en RDC, son exercice doit être concilié avec l’impérieuse nécessité tout autant constitutionnelle de maintien de l’ordre et la sécurité publiques dans une société démocratique surtout quand des organisateurs de manifestations qui n’ont ni adresse de contact et ni personnalité juridique ne veulent pas collaborer avec les autorités urbaines ni sur les itinéraires ni sur l’encadrement des manifestations projetées et instrumentalisent les lieux de culte à des fins politiques inavouées», a déclaré le chef de la diplomatie congolaise.

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