Dans un communiqué de presse publié jeudi 15 février, le Conseil norvégien des réfugiés (NRC) indique que «13 millions de personnes ont maintenant besoin d’une aide d’urgence et l’assistance apportée est loin de répondre aux besoins vitaux le plus basiques dans les zones» de conflit en RDC. Il appelle à « une augmentation massive du financement et d’humanitaires travaillant » dans ces zones.
«Les dirigeants mondiaux et le public n'ont pas compris que les guerres du Congo sont de retour et cette fois-ci à une échelle encore supérieure. Des hommes armés attaquent et maltraitent des femmes et des enfants sans défense chaque jour, déplaçant des millions de personnes », a déploré Jan Egeland, secrétaire général du NRC, lors d'une visite dans l'est du pays.
Il reconnait qu’il est difficile d'endiguer la violence engendrée par les centaines de groupes armés actifs dans la région. Mais, «il est inexplicable et honteux que nous ne fournissions pas le minimum d'aide nécessaire aux 4,5 millions de personnes déplacées qui – craignant pour leur vie – ont fui », a poursuivi M. Egeland, cité dans ce communiqué intitulé : « La méga-crise du Congo au point de non-retour. »
La RDC a fait face au plus grand nombre de personnes nouvellement déplacées dans le monde en 2016 et en 2017. Cependant, selon la même source, les opérations d’aide humanitaires en RDC n'ont reçu que 52 % des fonds nécessaires au cours de l'année écoulée. Les agences humanitaires sont sous-financées et dépassées par l'ampleur de cette méga-crise.
