Forum des As : «Face au risque d’implosion, vivement un dialogue Pouvoir-CENCO»

La marche organisée dimanche 25 février par le Comité laïc de coordination continue de susciter les commentaires des journaux parus mercredi 28 février à Kinshasa.
 
Forum des As
appelle les protagonistes de la crise actuelle, à savoir la Majorité au pouvoir et la CENCO qui soutient les manifestations des laïcs catholiques, à se mettre autour de la table pour faire l’économie des vies humaines et permettre la tenue d’élections dans un climat apaisé.
 
Le quotidien dit craindre que le cycle immuable « marche-répression » débouche sur des violences de grande ampleur à l’échelle de tout le pays. Une situation de chaos que personne ne pourra plus maitriser surtout dans ce pays continent post-conflit où pullulent encore des groupes armés, pointe le tabloïd.
 
Un point de vue que partage visiblement le directeur de cabinet adjoint du Président Joseph Kabila Jean-Pierre Kambila. Selon Politico.cd, le conseiller du chef de l’état congolais appelle « à trouver les moyens pacifiques de sortir de la crise actuelle ».
 
«Nous devons prendre nos responsabilités. Il faut trouver les moyens pacifiques de sortir de tout ça. Il y a eu assez de dégâts. Bien évidemment les morts c’est le plus déplorable, mais il y a d’autres conséquences derrière : quelle est l’image du pays, quelle est la situation économique pendant que nous sommes en train de passer tout ce temps-là», s’interroge-t-il avant d’accuser l’opposition de chercher à instrumentaliser l’Eglise et d’envenimer la situation.
 
A en croire Le Phare, des milices privées auraient pris une part active à la répression des fidèles catholiques qui ont marché dimanche à l’appel du CLC, selon le Rassemblement de l’opposition.
 
Dans un communiqué rendu public mardi, ce regroupement politique a condamné avec la plus grande fermeté la création et la formation des milices privées entrainées au Burundi et qui ont semé la violence et la terreur lors de récentes manifestations, rapporte le quotidien, ajoutant que pour cette plateforme politique de l’opposition, l’entretien des milices est une infraction de haute trahison selon l’article 190 de la Constitution.
 
Ces accusations du Rassemblement sont corroborées par le Président de la commission justice et paix du diocèse de Mbuji-Mayi, l’abbé Pierre Kabamba.
 
S’exprimant dans les médias mardi 27 février, ce prélat a dit avoir « noté la présence de certains éléments sous forme de milice sur place qui étaient en train de taper les chrétiens qui manifestaient dimanche», rapporte pour sa part cas-info.ca.
 
En revanche, poursuit le media en ligne, le prêtre a salué l’intervention d’un officier des forces de l’ordre au cours de ladite marche. Ce dernier, souligne l’ecclésiastique, s’est insurgé contre ces présumés miliciens, lit-on sur le site d’infos.
 
Quant au bilan de cette manifestation à travers le pays, la CENCO affirme avoir compté 149 marches organisées à travers le pays, dont 66 étouffées dans les enceintes des paroisses, 67 dispersées par balles et gaz lacrymogène et 16 n’ont pas connu d’entraves, fait savoir Actualité.cd.
 
D’après l’épiscopat congolais, 2 manifestants sont morts et 32 autres blessés à la suite de la répression de ces marches par les forces de l’ordre, écrit le media en ligne. Et parmi les deux manifestants décédés, figurait Rossy Mukendi Tshimanga, un activiste qui dirigeait un mouvement citoyen.
 
Au sujet de son décès, une plateforme des dynamiques des jeunes exige que justice soit faite, renseigne Le Potentiel.  Au cours d’un point de presse tenu mardi 27 février, le coordonnateur de ce regroupement des mouvements citoyens a dénoncé « la perversion par la police des faits » entourant la disparition de leur camarade.
 
D’après lui, «Rossy a été abattu d’une balle réelle lorsqu’il se précipitait pour fermer la grille de l’entrée de la paroisse et non dans les affrontements entre manifestants et policiers», rapporte le quotidien.  
 
La presse kinoise de ce mercredi s’intéresse également au balai diplomatique enregistré ce dernier temps en RDC avec l’arrivée mardi à Kinshasa du président Zimbabwéen, M. Emerson Mnangagwa.
 
Si l’agenda de cette visite n’a pas été dévoilé, L’Avenir pense que cette visite d’un chef d’état africain en RDC, la quatrième en deux semaines, démontre que le président Kabila, ses institutions et son peuple sont toujours crédibles à la face du monde et restent bien.
 
La Prospérité par contre croit savoir que c’est la communauté internationale qui enverrait des africains prêcher l’alternance à Kinshasa à travers ce ballet diplomatique.