Kikwit : des transporteurs dénoncent les tracasseries sur les routes de desserte agricole


 
Des transporteurs qui empruntent les routes de déserte agricole pour atteindre la ville de Kikwit se disent victimes de tracasseries de la part de plusieurs services de l’Etat basés à Kikwit. Ces derniers, selon eux, déploient leurs agents pour truander les usagers de ces axes routiers.
 
Les plaintes émanent de transporteurs qui partent de la ville de Kikwit pour les villages Kilombo, Malela, Kabudi, Kanganzadi et Kinzuku sur l’axe Kikwit-Kingandu, distant de 120 km ; ainsi que de ceux qui empruntent l’axe Kikwit-Pay-Kongila en passant par les villages Kilombo, Kashiba, Bumba Bac, Latenda-pubulu, Kazamba-Ngwangwa, Kisumbu (108 km). 
 
Les transporteurs dénoncent la multiplicité de taxes et barrières érigées dans tous ces villages, d’où proviennent en grande quantité des produits vivriers pour nourrir les habitants de Kikwit et de Kinshasa. Il s’agit notamment de l’arachide, courge, maïs, manioc, millet et du riz.
 
Les mêmes sources pointent du doigt les services de l'Etat, tels que  bureau 2, DGM, DGREK, Transport et Police de circulation routière. Et chacun de ses services exige de l’argent sur chaque sac de ces produits.
 
Ces transporteurs disent payer par exemple pour un sac de maïs 3000 francs congolais (près de 2 dollars américains) à la DGREK pour atteindre la ville de Kikwit, et 2000 francs si le même sac doit être acheminé à Kinshasa. D’après eux, ces services font également payer 2000 francs congolais (plus d’un dollar américain) à chaque passager.
 
De son côté, le ministre provincial de l’Intérieur, Joachim Kumarer, reconnait que toutes ces barrières sont illégales. D’après lui, aucune barrière ne peut être érigée sur une route de desserte agricole sur une décision du gouverneur de province.

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