Forum des As : Godefroid Mayobo refuse de remplacer Adolphe Muzito

Revue de presse de mercredi 21 mars 2018.
 
Le Parti lumumbiste unifié (PALU) du patriarche Antoine Gizenga Funji passe des moments critiques. La semaine dernière, le chef du parti qui est le secrétaire général a limogé, sans autre forme de procès, le leadership incarné par Lugi Gizenga, secrétaire permanent et l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito Fumunsi, son adjoint chargé des élections. Il leur est reproché d’avoir pris des contacts avec des partis de l’opposition. Ces deux personnalités ont été respectivement remplacées par Wolf Kimasa et Godefroid Mayobo. Mais seulement voilà, ce dernier a refusé d’occuper ce poste, s’étonne Forum des As.
 
«On n’a jamais vu cela au PALU où les décisions prises par le patriarche Gizenga sont incontestables et nul ne peut aucunement les remettre en cause. Ce qui est pourtant le cas en ce moment. Signe bien entendu que le malaise qui ronge le parti est très profond. Et ce, à quelque 6 mois des élections», analyse le quotidien qui recommande une thérapeutique de choc pour y remédier.
 
Politico.cd décortique aussi cette situation au PALU et pense plutôt que le parti d’Antoine Gizenga a fait chanter Joseph Kabila, pour obtenir au finish le réexamen de la loi électorale afin de retirer le seuil électoral, tueur «des petits partis».

Pour ce site Internet, le PALU n’aurait peut-être jamais cherché à quitter la majorité mais les «gesticulations» de Lugi Gizenga et Adolphe Muzito n’étaient en réalité qu’une guerre d’influence autour des prochaines échéances électorale, pour ne pas laisser au Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) de s’adjuger la plus grande part aux prochaines législatives, en instaurant un seuil de représentativité dans la loi électorale.
 
Adolphe Muzito et Lugi Gizenga, pourtant émeutiers, vont faire profils bas, sans doute après avoir obtenu de Kabila ce qu’ils cherchaient tous: dans les couloirs de l’Assemblée nationale, on apprend tout à coup que la loi électorale pourrait revenir, dans l’optique de lui retirer le fameux seuil. D’autres récompenses pourraient également être décernées au fidèle PALU, qui n’aura jamais lâché Kabila: pour le meilleur, et le meilleur, conclut Politico.cd.
 
A ce sujet, les médias ne parlent pas tous le même langage. Le Potentiel qui reprend un sondage de Jeune Afrique, estime plutôt qu’Adolphe Muzito, Premier ministre honoraire de la RDC, est un sérieux prétendant au trône présidentiel et creuse les audiences. L’instrumentalisation du patriarche Gizenga pour le sortir de la direction politique du parti lumumbiste unifié (PALU) par la majorité vise à neutraliser cet électron libre qui compte proposer son projet de société aux Congolais qui éliront leurs dirigeants le 23 décembre 2018, analyse le quotidien.
 
Un autre candidat prononcé à la présidence de la République, c’est Moïse Katumbi. La polémique autour de sa double nationalité évoquée par la MP risque de l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle. Interrogé par Cas-info.ca à ce propos, le député Francis Kalombo, ancien allié de Joseph Kabila, met en garde contre ce piège et déclare sur Cas-info.ca: «Katumbi est né au Congo contrairement à Kabila dont on ne sait même pas de quel coin il est sorti.»

Et Kalombo de poursuivre : « on nous dit [qu’il est né], quelque part dans un maquis mais qui a les témoignages ? Moïse a grandi, il a toujours été congolais. Il a fait l’école maternelle, l’école primaire et tout. Il parle les langues de chez nous. Mais à l’époque, Kabila qui ne parlait aucune langue-le Swahili qu’il parle est de Tanzanie-je l’ai défendu. Je dis qu’on ne tombe pas dans ce piège-là».
 
Congrès de l’UDPS
 
Les partis politiques se préparent aux élections, et l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) n’est pas en reste. Ce parti de l’opposition prépare son congrès pour désigner le remplaçant du feu Etienne Tshisekedi. Actualité.cd renseigne que David Mukeba, Paul Tshilumbu et Félix Tshisekedi sont les trois prétendants à ce poste. Le vote du nouveau président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), en remplacement d’Etienne Tshisekedi, aura lieu pendant le congrès prévu du 30 au 31 mars 2018.
 
Parmi les trois candidats, Félix Tshisekedi soigne sa stature de présidentiable en publiant son CV qui indique ses 4 diplômes, estime pour sa part 7sur7.cd. F. Tshisekedi a clarifié ses parcours professionnel et universitaire à l’occasion du dépôt de sa candidature comme président de l’UDPS dont le Congrès s’ouvre fin mars. Dans le dépôt de son dossier, le secrétaire général adjoint de l’UDPS a glissé son Curriculum vitae.
 
On y apprend que F. Tshisekedi a 4 diplômes. Il est diplômé en comptabilité (ICC Bruxelles), en Gestion financière (ICHEC à Bruxelles), en marketing et communication (ICC Bruxelles) ainsi qu’en informatique et bureautique (Technologie sociale de Belgique), ajoute 7sur7.cd, qui pense que la publication de son CV vient couper-court à tous les rumeurs sur son inexpérience et son faible niveau d’études.
 
Par ailleurs, Times.cd revient sur un cas de gangstérisme à Kingabwa et informe qu’un «intouchable» a délibérément bloqué l’avenue Mwela, avec d’abord une citerne, ensuite a érigé un mur, depuis plus de deux décennies.

L’avenue Mwela, explique le média en ligne, permet de relier les entrées Iveco et Inzal. Il y a quelques années, un courageux ministre de l’Urbanisme, Maj Kisimba, avait entendu les cris de détresse de cette population, partagé son inquiétude et ordonné la démolition de ce mur. Cela n’avait duré que le temps d’un matin, car l’«intouchable » a simplement remis son mur après le départ du ministre.