Conférence de Genève : le refus de participation de la RDC ne tient pas compte des réalités de terrain, selon l’ASADHO

L’Association africaine des droits de l’homme (ASADHO) estime que la décision du gouvernement de ne pas participer à la conférence humanitaire de Genève en faveur de la RDC ne tient pas compte des réalités sur le terrain. Pour son président Jean-Claude Katende, la RDC est dans une situation de crise depuis plusieurs années.
 
«Nous pensons que cette décision du gouvernement ne tient pas compte des réalités sur le terrain, qui démontrent effectivement que nous avons une crise au Congo», a déclaré mardi 3 avril Jean-Claude Katende.

Le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu a annoncé mardi à Kinshasa que la RDC ne prendra part à la conférence de Genève pour sensibiliser les donateurs afin de lever les fonds pour redresser la situation humanitaire dramatique dans plusieurs régions du Congo.
 
«Il est reconnu par tout le monde, même par certaines déclarations des membres du gouvernement, qu’il y a eu effectivement des problèmes dans le Kasaï qui ont entraîné beaucoup de nos compatriotes à fuir leurs villages et il y en a qui sont des réfugiés dans des pays voisins. Nos compatriotes de l’Est vivent des affres des groupes armés depuis plusieurs années. À cela il faut ajouter ce qui se passe dans le Tanganyika, en Ituri et ce qui s’est passé dans le Kasaï», a soutenu Jean-Claude Katende pour montrer le bien-fondé de cette conférence en faveur des populations congolaises.
 
Il a rappelé que le gouvernement congolais avait organisé une conférence sur la paix dans le Kasaï et plusieurs résolutions ont été prises pour aider des personnes déplacées et réfugiées.
 
«Mais concrètement rien n’est fait. Nous croyons que la communauté internationale peut saisir cette opportunité pour mobiliser des fonds afin d’aider ces citoyens qui sont pratiquement abandonnés par le gouvernement congolais. La RDC est dans une situation de crise depuis plusieurs années», a indiqué le président de l’ASADHO.
 
Pour lui, quand on gouverne un pays, on doit tenir compte du bien communautaire, de l’intérêt général et se préoccuper des citoyens qui n’ont pas d’autres moyens de protection que leur gouvernement.
 

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