Politico.cd : « Chère MONUSCO, il est temps de partir ! »

Revue de presse du jeudi 5 avril 2018

Le « retrait définitif » de la MONUSCO en 2020, tel que souhaité par la RDC, et l'affaire de la machine à voter sont largement commentés par les journaux de Kinshasa.

Politico.cd estime que, 20 ans après le début d’une aventure de stabilisation d’un pays menacé de disparition au cœur de l’Afrique, l’ONU doit mettre un terme à sa présence au Congo, qui fait aujourd’hui face à des problèmes d’une autre envergure. A en croire ce media en ligne, la mission, dont le mandat est renouvelé à compte-goutte chaque année — adapté, rafistolé et réadapté —  n’arrive plus à faire face aux enjeux actuels.

A ce sujet, Le Potentiel titre: «La MP se dévoile : avec Kabila jusqu’en 2020». Le gouvernement congolais souhaite le départ de la MONUSCO, note le journal. Mais au-delà de l’exigence de ce départ de la MONUSCO, note le journal, la MP se dévoile : avec Kabila jusqu’en 2020, écrit le quotidien.

La famille politique du chef de l’Etat craint que les troupes onusiennes déjouent sa stratégie de maintenir au pouvoir son autorité morale, le président Joseph Kabila, estime le quotidien. En 2020, la majorité au pouvoir exige le départ définitif de la MONUSCO. Ce qui, pense-t-elle, ouvrira un boulevard en vue de consolider le siège présidentiel de Joseph Kabila.

Dans le feuilleton électoral, Forum des As observe une vive controverse autour de la machine à voter. En tout cas selon le journal, à théoriquement 8 mois des élections, la MP et l’Opposition sont invitées à lever une option consensuelle. Machine à voter ou imprimante pour rationaliser le vote ?, s’interroge le quotidien.

«Ici, il faut noter que la problématique est très loin de porter sur le concept. Néanmoins, à la CENI, tout comme dans l’opinion, on parle de la machine à voter. Ce qui, aux yeux du commun des mortels congolais, induit un vote électronique. Depuis, cet outil informatique se trouve au centre d’une très vive polémique qui n’en finit pas fait remarquer», le tabloïd.

Mais en attendant, les hommes politiques se préparent, annonce Le Potentiel. En effet, « bien positionné dans la course à la présidentielle de décembre 2018 », le Premier ministre honoraire Adolphe Muzito ratisse large pour se construire une stature de présidentiable. Important maillon de la société civile, selon le journal, c’est vers les églises que Muzito tend de plus en plus la main. Ainsi, après le cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa, renchérit le journal, Adolphe Muzito est allé, hier, à la rencontre du chef de l’Eglise protestante, révérend Dr André Bokundoa. La nouvelle patronne de la Monusco, Leila Zerrougui, a été également dans l’agenda d’Adolphe Muzito, révèle quotidien.

Le Phare de son côté s’intéresse à la controverse sur le transfèrement des eaux de l’Ubangi vers le lac Tchad, faisant état de « graves accusations contre le Gouvernement » formulées mercredi lors de la  plénière de l’Assemblée nationale.

Les parlementaires se sont opposés à un « transfèrement à l’aveuglette », selon le quotidien, insistant sur la nécessité de prendre en compte les aspects socioéconomique, touristique, technique, et géopolitique de la RDC.