Kinshasa : les victimes de viols massifs à Songo-Mboyo réclament réparation


 
Les femmes victimes de viols massifs en décembre 2003 à Songo-Mboyo, groupement de Bongandanga (Mongala) sont venues à Kinshasa pour réclamer leurs fonds de réparation, détournés par l’une d’entre elles. «Nous ne pouvons plus continuer à attendre», a déclaré une de ces femmes jeudi 26 avril à Radio Okapi.
 
Environ 162 000 dollars américains débloqués par l’Etat congolais au titre de réparation des victimes de viols massifs et pillages de Songo-Mboyo, avaient été détournés par l’une des victimes, Marie Boyela, en détention depuis le 23 février dernier à la prison centrale de Makala à Kinshasa.
 
« Nous sommes nous-mêmes venues de Songo-Mboyo pour toucher notre argent ; car une victime comme nous –Marie Boyela – ne peut pas nous indemniser », a affirmé l’une des prétendantes bénéficiaires cette cagnotte qui ont fait le déplacement de Kinshasa.
 
Ces victimes disent avoir été reçues par la conseillère du chef de l’Etat Jeannine Mabunda et le cabinet du ministre de la Justice, qui leur auraient promis de s’impliquer pour aboutir à leur réparation effective.

Cette réparation est une compensation de l’Etat congolais civilement responsable des viols massifs commis par des militaires des FARDC, aux termes d’un verdict rendu le 12 avril 2016 par le tribunal militaire de garnison à Songo Mboyo.
 
Il s’agit du premier procès de crime contre l’humanité que la RDC ait organisé depuis que le pays applique le Statut de Rome, en matière des droits de l’homme. Sur les sept militaires condamnés à perpétuité dans cette affaire, certains se sont évadés et d’autres courent toujours.

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