Forum des As : «Kabila comme candidat à sa propre succession : le dircaba du Raïs parle d’intox »

Les journaux de Kinshasa parus ce mardi 8 mai à Kinshasa s’intéressent notamment à la réaction des politiques congolais à la rumeur persistante relayée sur les réseaux sociaux, selon laquelle le président Joseph Kabila se préparerait à être candidat à sa propre succession.

Ces allégations partagées par les internautes, via les réseaux sociaux, sont de folles rumeurs, fait savoir Forum des As qui rapporte que la Présidence a démenti lundi 7 mai toute nouvelle candidature du Président Joseph Kabila, au prochain scrutin pour élire son successeur.

Interrogé par l’Agence France Presse (AFP) en effet, Jean-Pierre Kambila, Directeur de cabinet adjoint du président Kabila a indiqué que ces rumeurs « procèdent de l’intox pure et simple, ajoutant que le président Kabila respectera la Constitution », rapporte le confrère.

Pourquoi alors cette rumeur, s’interroge le journal qui tente de répondre en expliquant que tout est parti d’une conférence-débat sur le thème "la possible éligibilité du Président Joseph Kabila pour un nouveau mandat, au regard de la Constitution du 18 février, telle que révisée à ce jour ", donnée au mois d’avril dernier par le juriste Mirindi Batumike Jean Cyrus, dans la salle père Boka de CEPAS à Gombe.

Le conférencier, poursuit le quotidien, avait alors soutenu que Joseph Kabila est en droit de briguer un nouveau mandat à cause de la modification en 2011 de l’article 71 de la constitution qui, estime l’auteur, a changé le régime juridique du mandat de l’actuel président.

Et Francis Kalombo est convaincu que Joseph Kabila envisage réellement de se représenter « en cherchant une nouvelle interprétation de la Constitution par la Cour constitutionnelle », rapporte pour sa part Cas-info.ca. Et pour bien accomplir ce plan, « le président Kabila va changer les membres de la Cour constitutionnelle afin de les mettre entièrement sous son contrôle », a dit sur TV5 celui qui a renoncé lundi à son mandat de député et a quitté officiellement le parti au pouvoir, souligne le media en ligne.

Anticipant ce scénario, Le Potentiel pense que « la Cour constitutionnelle malgache vient de donner une leçon à la Cour constitutionnelle de la RDC ».

Le journal rapporte en effet que la Haute Cour constitutionnelle malgache a donné raison à la population qui s’est révoltée contre une loi électorale proposée par la Majorité au pouvoir pour changer les règles de jeu.

Dans un arrêt publié le 3 mai dernier, cette Cour a jugé inconstitutionnelle le projet de loi électorale révisée introduite par le gouvernement du président Hery Rajaonarimampianina, mettant fin à une série de manifestations meurtrières enclenchées par l’oppositions depuis le 21 avril dernier, relève le confrère, estimant que l’arrêt de la Haute Cour constitutionnelle malgache est une belle leçon pour Kinshasa où, pense le quotidien, la démocratie est en péril.

Madagascar vient de prouver que la justice est le dernier rempart lorsque tout l’édifice public chavire, écrit le journal.

Actuaité.cd se projette déjà dans l’après Kabila et s’interroge : qui alors pour piloter la RDC après Joseph Kabila ?

Dans une tribune, le media en ligne pense qu’au regard de la complexité de la situation du pays, « il est important que le choix du nouveau pilote de l’avion RDC soit porté sur une personnalité avisée et de grande expérience ».

Et de l’avis du confrère, Freddy Matungulu répond à ces critères. A l’en croire, cet universitaire et ancien employé du Fonds monétaire international (FMI) apporte une vraie valeur ajoutée à la classe politique du pays.

Dans un autre registre, Le Phare renseigne que des experts de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) séjournent depuis ce weekend à Kinshasa avec pour mission principale, l’audit du fichier électoral, en compagnie du staff de la CENI.

Ce travail de contrôle devrait prendre une semaine, précise le quotidien qui dit craindre cependant qu’au terme de ce travail, les doutes restent entiers quant à la fiabilité du fichier électoral.

Le quotidien fait en effet remarquer que cette opération se fait dans le secret et sans l’opposition.