Environ 400 agents et cadres de l’hôpital de l’amitié Sino-congolaise dans la commune de N’djili à Kinshasa observent depuis ce lundi 14 mai un mouvement de grève.
Ils réclament la démission de la directrice de nursing et de leur pharmacienne en chef.
Les deux membres de l’ancien comité de gestion de cet établissement hospitalier, reconduits récemment dans le nouveau comité, sont accusé d’avoir détourné la somme de 32 000 USD destinée à la gratification des agents ainsi que des frais payés par la MONUSCO pour les soins de ses agents.
Ils sont restés ce lundi en dehors de l’hôpital, sifflant et scandant des chansons hostiles aux cadres indexés.
Jean-Claude Kabungulu, chargé de communication du syndicat de l’hôpital appelle les deux cadres à démissionner pour raison d’éthique, expliquant que trois de leurs anciens collègues, également membres de l’ancien comité de gestion, ont déjà perdu leurs emplois à cause des faits similaires qui leurs étaient reprochés.
« Nous estimons que les gens qui sont cités dans les détournements ne peuvent pas continuer à diriger cet hôpital. Il y a une méfiance qui s’est installé et un retrait de confiance de la base envers ces deux directrices », affirme le syndicaliste, qui appelle les autorités à ne pas sacrifier les malades pour sauver les postes de ces deux cadres.
Joint par Radio Okapi, le nouveau médecin directeur de cet hôpital, Giscard Kampanga Garabu, fait savoir qu’il est actuellement en négociation avec les manifestants en vue de trouver un terrain d’entente et obtenir de leur part la reprise rapide du travail.
Seules les services d’urgences et la banque du sang fonctionnent au sein de l’hôpital de l’amitié Sino-congolaise de N’djili.
