RDC : Leïla Zerrougui salue la mémoire de 327 casques bleus tués depuis 1999


 
Des milliers des Congolais et 327 casques bleus sont morts en RDC depuis le déploiement en 1999 de la deuxième mission des Nations unies de maintien de la paix, a rappelé la cheffe de la MONUSCO, Leïla Zerrougui, mardi 29 mai à Kinshasa au cours de la cérémonie de la célébration de la Journée internationale des casques bleus au quartier général de la MONUSCO à Kinshasa. Le gouvernement congolais y a été représenté par son vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Leonard She Okitundu.
 
Leïla Zerrougui a rendu hommage aux casques de par le monde, soulignant les sacrifices consentis par ces derniers particulièrement en RDC.
 
«Dans la recherche de la paix et de la stabilité en République démocratique du Congo, des milliers des Congolais ont perdu leur vie. Il en est de même aux Nations unies, où 327 sont décédés dans l’exercice de leurs fonctions depuis 1999», a dit la cheffe de la MONUSCO.
 
Selon la Représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, le maintien de la paix est donc devenu extrêmement dangereux en RDC comme ailleurs. Mais, ces dangers ne sont pas nouveaux, à l’image, rappelle-t-elle encore, de 250 membres du personnel de l’ONU, y compris le secrétaire général de l’époque, qui avaient perdu la vie au cours de la première mission de maintien de la paix déployée en 1960 au Congo.
 
Présent également à cette cérémonie, le chef de la diplomatie congolaise a reconnu notamment la vaillance et l’engagement des casques bleus, avant de saluer leur professionnalisme et leur abnégation à travers le monde.  
 
Bénéficiaire des opérations de maintien de la paix à travers la MONUSCO, la RDC ne ménagera aucun effort pour l’atteinte de la noble mission de l’ONU à travers le monde, a en outre affirmé She Okitundu.
 
Cependant, le vice-Premier ministre congolais estime que, les conflits actuels étant d’une autre typologie qu’autrefois, il vaut mieux que l’ONU adapte ses missions de maintien de la paix à cette réalité pour plus d’efficacité et plus de performance, à l’image de la Brigade d’intervention dans l’est de la RDC.
 
« La République démocratique du Congo comme tant d’autres pays réclame le redimensionnement des forces de maintien de la paix. En lieu et place des contingents pléthoriques, parfois budgétivores, auxquels on attribue souvent les activités de police, il serait souhaitable de garder à cœur l’anéantissement des forces négatives, en disposant des moyens appropriés qui permettraient à des unités bien adaptées de venir à bout des causes du mal, en appui efficace aux forces armées de la République démocratique du Congo », a déclaré Leonard She Okitundu.

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