Kinshasa : les taximen déplorent les tracasseries pour obtenir les numéros d'enregistrement

Le contrôle des taxis se poursuit dans la ville de Kinshasa. Cependant, les propriétaires et conducteurs des taxis et taxi-bus décrient les difficultés auxquelles ils font face pour obtenir les numéros d’enregistrement tel qu’exigé par le gouvernement provincial. Ils dénoncent la corruption et un manque d’organisation dans le processus d’obtention des autocollants numérique à la cellule d’enregistrement des véhicules de transport en commun.

Les requérants sont contraints de passer plusieurs jours juste pour la délivrance du numéro d’enregistrement.

13 heures, samedi 09 juin, l’enceinte de l’hôtel du gouvernement provincial où fonctionne la cellule d’enregistrement des taxis et taxis-bus est pleine de monde. Conducteurs et propriétaires se bousculent devant les fenêtres de l’immeuble pour soit déposer la carte rose ou feuillet jaune ou soit retirer le numéro d’identification. Mais, c’est un parcours de combattant, affirment-ils.

 « Il y a des incompréhensions totales ! Ça fait deux semaines. L’organisation est vraiment déplorable. Depuis que j’avais payé mon argent, jusqu’aujourd’hui, je n’ai toujours pas retiré le document. Je viens là, je vois plein de monde. Chaque jour, je viens et je vois le même désordre », a déploré l’un d’eux.

Si certains passent autant de jours pour obtenir l’autocollant numérique. C’est peut-être parce qu’ils ne disposent pas d’astuces comme Alain, qui est arrivé ce samedi et a été servi le même jour.

 « J’ai payé 10 dollars américains pour le taxi-bus et j’ai reçu ça aujourd’hui. Pour prendre ça aujourd’hui, il faut beaucoup de cérémonies : il faut donner de l’argent par-ci par-là [...] 2000, 3000 francs coongolais », a-t-il témoigné.  

Pour mieux faire, un taximan de voiture appelée communément « Ketch » suggère un accroissement du nombre d’agents et de machines ainsi qu’une décentralisation de la cellule d’identification dans des maisons communales.                              

Pendant ce temps, le contrôle se poursuit sur terrain. Et d’autres taximen déplorent qu’ils soient arrêtés par les policiers de circulation routière alors qu’ils ont déjà versé leur argent à l’hôtel de ville, qui traine à délivrer les autocollants. 

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