Le démarrage dimanche par la CENI des opérations d’enregistrement des candidatures à la députation provinciale sur toute l’étendue de la RDC suscite les commentaires de la presse kinoise de ce lundi 25 juin 2018.
De la Majorité à l’opposition, de la Société civile aux indépendants, l’heure de vérité a sonné pour se mettre en ordre de bataille pour les élections du 23 décembre 2018, conseille La Prospérité. Le quotidien rapporte que la CENI a convoqué samedi 23 juin 2018 le corps électoral et ouvert ses portes aux candidats à la députation provinciale dès les premières heures de dimanche 24 juin 2018.
Malgré le vent de la contestation autour de certains points qui fâchent, la CENI a donc décidé de lancer les opérations électorales avec la machine à voter et va appliquer le seuil de représentativité de 2 %, constate le journal.
Quant à la question des cautions versées en 2015, l’option a été levée de les rembourser aux candidats autrefois inscrits sur les listes provisoires de la course à la députation Provinciale en 2015, renseigne le quotidien, précisant que tous les nouveaux candidats devront par contre se conformer scrupuleusement à la nouvelle loi électorale.
Sur l’ensemble du pays, environ 171 bureaux de réception et traitement des candidatures (BRTC) ont été opérationnels dimanche, signale pour sa part Actualité. Cd. Pour cette première phase des opérations électorales pour les provinciales, les futurs candidats sont appelés à se rendre aux au niveau des BRTC pour procéder soit au retrait des formulaires, soit pour le dépôt, réception, traitement ainsi que pour l’enregistrement de leurs candidatures, fait savoir le media en ligne, ajoutant que les futurs candidats disposent seulement de 15 jours pour déposer leurs dossiers.
Depche.cd indique qu’à Mbuji-Mayi, il n’y a pas eu d’engouement lors de cette première journée des opérations d’enregistrement des candidatures à la députation provinciale. A en croire le site d’infos, aucun candidat aux prochaines élections provinciales ne s’est présenté pour le dépôt du dossier à la Commission électorale à Mbuji-Mayi. Une situation qui a d’ailleurs poussé le directeur du bureau de la CENI dans la ville à demander aux futurs candidats de ne pas attendre le dernier moment pour venir se faire enregistrer, souligne le confrère.
Au chapitre des réactions, Forum des As note celle de l’UDPS qui dit être prête à participer à ce scrutin en déposant les listes de sescandidats. Mais ce parti de l’opposition pose quelques préalables. Il s‘agit notamment du retrait de la machine à voter et la correction du fichier électoral tel que recommandé par l’OIF, rapporte le quotidien.
D'un autre côté, poursuit le journal, le Mouvement de libération du Congo (MLC) n’entend pas céder à la précipitation. A en croire le quotidien, le parti de Jean-Pierre Bemba attend d’être fixé sur les cautions versées en 2015 avant de se prononcer sur sa participation à ce scrutin.
Du côté du Comité laïc de coordination (CLC), on est plutôt sceptique sur la tenue des élections apaisées. Dans une lettre envoyée au président de l’Union Africaine (UA) samedi dernier, les dirigeants de cette structure des laïcs catholiques attirent l’attention de l’UA sur la montée des tensions politiques et sociales en RDC à six mois de la tenue présumée des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, rapporte Le Phare.
Dans sa correspondance, l’organisation des laïcs catholiques appelle à l’implication de l'UA en vue d’un balisage total de la voie devant conduire aux élections en décembre 2018, lit-on dans les colonnes du quotidien.
