Le président Joseph Kabila s’adresse ce jeudi 19 juillet à la nation devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès. Son discours sur l’Etat de la Nation est très attendu tant par la population, la classe politique congolaise que par la communauté internationale. Joseph Kabila va prononcer son discours dans un contexte politique et électoral complexe.
Ce discours intervient à presque une semaine du dépôt des candidatures à l’élection présidentielle et aux législatives nationales. La question la plus récurrente que d’aucuns se posent est de savoir si l’actuel chef de l’Etat va briguer un 3e mandat interdit par la constitution ou il va accepter de se retirer du pouvoir conformément à la loi fondamentale et à l’Accord de la saint Sylvestre.
Ce discours est attendu depuis exactement un mois, avec l’ouverture de la session extraordinaire du Parlement. Plusieurs faits politiques se sont succédés entre-temps.
Outre la désignation et l’investiture de hauts magistrats de la Cour constitutionnelle, de la Cour cassation et du Conseil d’Etat, le chef de l’Etat congolais, commandant suprême des forces armées, a procédé à des changements au sein de l’Etat-major général des FARDC.
Par ailleurs, les deux chambres du Parlement ont consacré toute la session extraordinaire à l’examen et l’adoption de la proposition de la loi Mutinga portant statut des anciens présidents de la République élus.
Au même moment, la tripartite CENI - CNSA - Gouvernement évalue le processus électoral, alors que la Mouvance au pouvoir a procédé à la mise sur pied de la plateforme électorale Front commun pour le Congo (FCC). Par ailleurs, on assiste à un refus catégorique d’une importante frange de l’opposition à l’utilisation de la machine à voter, à un éventuel 3e mandat du président Joseph Kabila et aux élections non inclusives.
La communauté internationale, elle, attend avec impatience le discours de Joseph Kabila, surtout après l’annulation suivie du report de la visite de chefs de l’ONU et de l’UA à Kinshasa.