Une frange de la population de la cité de Sake dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu) est descendue dans la rue lundi 23 juillet matin pour dénoncer l’insécurité sur l’axe Sake-Kitshanga, à l’origine de la mort d’une personne et de 6 blessés par balles, sur une période de deux mois. Des bandits armés ont attaqué, la semaine dernière, des chauffeurs et leurs passagers, ainsi que des employés de la TRABEMCO, l’entreprise qui asphalte cette route.
La manifestation de ce lundi a mobilisé bon nombre d’habitants de Sake, occasionnant une paralysie des activités dans cette cité. Sous la conduite de la société civile locale, les manifestants sont allés déposer leur mémorandum au bureau du groupement Kamuronza, pour dire non à ces attaques d’hommes armés face aux voyageurs sur l’axe Sake-Kitshanga, long d’une trentaine de Kilomètres.
Alors que les manifestants se trouvaient encore au bureau du groupement, les chauffeurs membres de l’ACCO ont barricadé la route principale de la cité avec leurs véhicules. Ils se disent être victimes de cette insécurité, surtout aux environs du village Katembe-Luhonga.
Autre fait qu’ils ont relevé, c’est le sous-effectif des militaires et policiers sur cette route ; ce qui laisse la voie libre aux bandits.
Le président de la société civile locale, Faustin Kasole, décrit la situation :
« Comme vous le voyez vous-même, c’est une marche pacifique. La population réclame la sécurité. Mais, ces derniers temps depuis le 27 juin, nous avons assisté à des attaques contre l’entreprise TRABEMCO ainsi que quelques véhicules comme le convoi de l’ONG AAA, qui sont tombés dans des embuscades des hommes en armes blanches. »
Pour certains analystes trouvés à Sake, en attaquant les chauffeurs et agents de l’entreprise TRABEMCO, qui assurent l’asphaltage de cet axe, ces bandits armés voudraient arrêter ou saboter ces travaux de construction de cette route, qui mène vers les concessions du président Kabila, au village Kirolirwe.