Forum des As : « Présidentielle 2018 : Modeste Bahati pressenti candidat du FCC »

Revue de presse du lundi 30 juillet 2018.

La semaine qui commence s’annonce décisive en RD Congo. La Majorité présidentielle (MP) et l’opposition ont, jusqu’au 8 août prochain, pour désigner leurs candidats à la présidentielle du 23 décembre.

A la famille politique présidentielle, ce sera soit la baleine elle-même, soit un dauphin. Et, au cas où le Président Joseph Kabila ne serait pas candidat à sa propre succession, il devrait donc trouver un successeur, indique Forum des As, qui s’interroge sur le nom du dauphin du président Kabila.

Au courant de la semaine qui s’est achevée, le nom de Modeste Bahati Lukwebo a circulé dans tous les salons de Kinshasa. Selon des sources, ce patriarche de la Société civile congolaise (SOCICO), aurait recueilli un très large consensus de ses pairs de la MP, le week-end dernier à Kingakati. La rencontre, renseignent les mêmes sources, a été présidée par le "Raïs" lui-même. A l’ordre du jour de la réunion, la problématique du candidat de la MP au scrutin présidentiel de décembre prochain, informe le quotidien.

La Prospérité, explique que Bahati est « rassembleur » et « entretient de bonnes relations avec tous les acteurs politiques du pays, tant de l’opposition, de la Majorité que ceux de la Société civile ».

Autres atouts de Bahati, il est originaire de l’Est, une partie de la République qui a enregistré beaucoup d’enrôlés. Bahati a toujours investi au pays, son amour du pays n’est pas à démontrer. Un bon stratège Bahati est à la tête d’un parti politique qui a été une révélation aux élections de 2011. Créé une année seulement avant ce scrutin, son parti, AFDC, a eu plus de vingt Députés nationaux au Parlement. Et à ce, titre, il est aujourd’hui la deuxième force politique du pays et est implanté dans toutes les provinces de la RDC, ajoute le tabloïd.

Si rien n’est encore fait, l’annonce d’une possible désignation du natif de Bukavu pourrait être un premier signe d’un possible changement de stratégie par Joseph Kabila, lui qui n’a toujours pas dit publiquement qu’il ne briguera pas un nouveau mandat, analyse pour sa part Cas-info.ca.

Mais le choix du ministre du Plan, confirmé par des sources poches de l’intéressé, pourrait aussi s’avérer être le vent qui annonce la tempête dans la maison FCC. Les candidats « dauphin » et pas de moindre, étant nombreux, prévient ce site Internet d’informations.

Times.cd souligne que d’autres consultations sont annoncées au sein de la coalition au pouvoir. Mais au final, « il revient à Joseph Kabila seul de décider ». « Pourquoi pas lui-même », s’est interrogé un autre cadre de la MP, partant de la modification de la constitution en 2011 réduisant de deux tours à un tour l’élection présidentielle.

Ce média en ligne rappelle que la jeunesse du PPRD a investi déjà Joseph Kabila comme son candidat président de la République pour les élections prévues en décembre 2018.

Opposition : candidature unique ?

Quatre jours après l’ouverture des bureaux de réception et traitement de candidatures à la présidentielle et aux législatives nationales, l’opposition congolaise n’a toujours pas levé l’équivoque concernant son candidat commun à la présidence de la République, constate 7sur7.cd.

Cependant, le président de Peuple au service de la nation (PSN), un parti d’opposition, menace de déposer sa candidature si l’opposition ne parvenait pas à trouver de compromis avant le 06 août.

« Si jusqu’au 05 Août 2018 à minuit, aucun compromis n’est fait pour une candidature commune de l’opposition ou encore moins l’alliance entre candidats (2 ou plus) pour choisir le meilleur pour une victoire collective, je déposerai ma candidature à la présidentielle le lundi 06 août 2018 à 09H00’ à la CENI », a indiqué Rudy Mandio via le réseau social Facebook.

Un des candidats de l’UDPS aux législatives nationales dans la circonscription électorale de la Funa à Kinshasa, Laurent Munzemba, estime quant à lui que Félix Tshisekedi répond aux critères pour être candidat commun de l’opposition, écrit Dépêche.cd

« Nous avons plus de 30 ans de lutte, nous sommes face aux gens qui se sont discrédités et d’autres qui ont participé à tous les gouvernements. Pour nous, notre candidat Félix Tshisekedi répond aux critères pour être candidat, il a les mains propres », a-t-il indiqué.