RDC : les avocats de Moise Katumbi accusent Thambwe Mwamba de « s’ingérer dans l’exécution des condamnations »


Le collectif des avocats de Moise Katumbi dénonce l’ingérence du ministre de la Justice Alexis  Thambwe Mwamba dans l’exécution des condamnations. Il l’accuse aussi d’ingérence dans l’exercice de la justice, dans un communiqué de presse publié samedi 04 août.

« Nous n’avons pas été surpris d’entendre M. Thambwe demander à ce que monsieur Katumbi soit arrêté. M. Tambwe est ministre de la Justice. Il n’est ni le premier président de la Cour de cassation, ni le premier président du Conseil d’Etat, ni le procureur général près la Cour de cassation pour qu’il puisse s’ingérer dans l’exécution des condamnations. C’est devenu une habitude pour le ministre de la Justice à la fois de demander le respect de la loi pendant que lui est le premier qui viole la loi. Parce qu’il n’y a aucune disposition légale qui lui donne lui, le pouvoir, de pouvoir exécuter  une condamnation. Cela relève de la justice qui est indépendante », a dénoncé Me Mumba Gama, l’un des avocats de Moise Katumbi.
Pour lui, le ministre de la Justice devrait plutôt s’occuper   des mesures de  décrispation décidées dans l’accord de la Saint Sylvestre.

« Nous demandons au ministre de la Justice de s’en tenir à sa compétence. Et notamment, le ministre devrait s’occuper des mesures de décrispation qui ont été décidées dans l’accord  du 31 décembre 2016, dont lui-même est signataire. Ces mesures devront permettre à Moise Katumbi de rentrer au pays », a indiqué Me Muma Gama.

 Le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba avait instruit, le 3 août, le procureur général de la République à l’exécution « sans faille du mandat de prise de corps à l’endroit de M. Moïse Katumbi Chapwe, immédiatement après que ce dernier aura franchi une des frontières du territoire congolais ».

Dans ce communiqué, Alexis Thambwe Mwamba a souligné que son ministère a entre autres responsabilités, de veiller au respect des lois pour le triomphe de la justice en République démocratique du Congo. «Il est donc impérieux que les lois du pays soient respectées et que tous les services concernés s’exécutent quant à ce, conformément au mandat d’arrêt émis contre le précité, condamné à 3 ans de prison ferme », indique le communiqué.

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