RDC : Kabila refuse tout "chantage" autour de la présidentielle


Le président congolais Joseph Kabila, qui a désigné la semaine dernière un candidat de la majorité pour lui succéder après 17 ans au pouvoir, a assuré vendredi au sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) à Windhoek qu'il n'accepte aucun "chantage" quant à la présidentielle de décembre.

"Nous avons rejeté toute obligation ou tout chantage quant à notre processus électoral. Nous continuerons à être fermes sur ce dossier et à nous préparer au scrutin", a affirmé M. Kabila, qui s'exprimait en anglais. 

Le président Kabila a désigné le 8 août l'ancien ministre de l'Intérieur et secrétaire permanent du parti présidentiel (PPRD), Emmanuel Ramazani Shadary, comme candidat de la majorité à la présidentielle.

"Est-ce que je vais vous manquer ou est-ce que c'est vous qui allez me manquer?", a plaisanté au début de son discours d'adieu à la SADC, le président congolais. Il a ensuite évoqué ses 17 années à la présidence qui ont permis, selon lui "d'unifier le pays, de restaurer la paix et de consolider l'autorité de l'Etat (...) pour aboutir aux premières élections en 2006 puis à celles de 2011" toutes deux remportées après avoir accédé au  pouvoir après l'assassinat de son père Laurent-Désiré en 2001. 

Le président namibien Hage Geingob a quant à lui salué le "travail" de M. Kabila qui a permis "d'organiser les élections en décembre 2018 comme prévu" 
La RDC n'a jamais connu de passation pacifique de pouvoir depuis son indépendance de la Belgique le 30 juin 1960.
AFP.