RDC : bilan revu des attaques de Djugu, 15 morts

Le bilan des attaques de samedi à dimanche derniers contre les FARDC dans le territoire de Djugu (Ituri) est passé de onze à quinze morts. Des sources sécuritaires et les chefs coutumiers parlent de neuf militaires et de six civils, dont deux femmes, tués dans les villages de Movaramo, Songamoya et Tara à environ 80 Kilomètres à l’Est de Bunia au bord du lac Albert.

Douze corps sont exposés à Kasenyi, base des soldats tués de la Force navale, depuis dimanche soir. Ils sont venus de Movaramo. Il s’agit de six militaires et six civils dont deux femmes.

Selon Deogratias Rusoke, le chef de secteur de Bahema Sud dont Kasenyi est le chef-lieu, les corps sont décapités. Il indique que trois autres corps des militaires étaient en route pour Kasenyi. Ce qui porte à 15 le nombre des morts.

Des sources sécuritaires rapportent que trente personnes prises en otage par des assaillants ont été relâchées depuis la nuit dernière. Un autre manque encore à l’appel.

Ces assaillants lourdement armés, selon des témoins, ont aussi emporté plusieurs armes des FARDC. Des sources médicales rapportent que huit blessés graves sont admis aux soins dans un hôpital de la région. Parmi eux, se trouve un enfant de 13 ans.

Cette situation suscite un émoi dans tous les milieux en Ituri. Les femmes des militaires ont même manifesté leur colère lundi matin à Kasenyi.

Le porte-parole des FARDC dans cette province, le lieutenant Jules Ngongo, indique cependant que la situation est sous contrôle de l’armée ce lundi. Il ne reconnait que deux morts dans leurs rangs. Tous les témoins sur terrain contestent ce bilan.

Ce carnage s’est déroulé aux villages de Movaramo, Songamoya et Tara à plus ou moins 80 Kilomètres à l’Est de Bunia au bord du lac Albert.