Le Potentiel : «Des morts de plus à Beni : mauvais présage pour les élections du 23 décembre»

Revue de presse du lundi 24 septembre 2018

Les journaux de Kinshasa parus ce matin reviennent sur le massacre des civils à Beni, samedi 22 septembre à Beni (Nord-Kivu).

Le Potentiel pointe les rebelles ougandais (ADF) comme responsables des 18 morts enregistrés dans la ville de Beni le week-end qui vient de s’achever. Longtemps présentés comme profondément fragilisés, rappelle le journal, ces rebelles reviennent en force.

A moins de trois mois du rendez-vous du 23 décembre 2018, les nouvelles tensions de Béni sont un mauvais présage pour des élections apaisées. Au nom de la contrainte sécuritaire et politique « permanente » collée au calendrier électoral, la CENI pourrait bien surprendre à tout moment en évoquant un éventuel report de scrutins, suppute le quotidien.

Au cours d'une conférence de presse tenue dimanche 23 septembre par le porte-parole des opérations militaires dans la région, l'armée a affirmé que la ville a été attaquée par des "terroristes", rapporte Actualite.cd.

« Le commandement du secteur opérationnel vous affirme que le territoire et la ville de Beni font face au terrorisme ADF dont la structure du commandement est tenue par les Ougandais. Le combat contre le terrorisme exige le réveil de tous les Congolais. Toutes les divergences motivées par les humeurs des uns et des autres ne fera que compliquer davantage la mission complète face au terrorisme d'un côté, donner la liberté d'action à ces derniers de continuer d'agir au détriment des Congolais », a déclaré le capitaine Mak Hazukay dont les propos sont repris par le site web.

A la suite de ce massacre perpétré par des présumés ADF la nuit de samedi au dimanche, 7sur7.cd signale qu’au Nord-Kivu, les activités commerciales sont paralysées par respect au deuil décrété par la société civile à Beni. Écoles, magasins, marchés ont été désertés, détaille le site web.

Pour des élections crédibles

Les tabloïds kinois reviennent aussi sur l’adresse de Jean-Pierre Bemba aux cadres et militants du MLC.

« Elections du 23 décembre 2018 : Jean-Pierre Bemba appelle à la vigilance maximale face à la machine à voter », titre Le Phare.

Pendant 30 minutes, explique le quotidien, Jean-Pierre Bemba a parlé des élections, qu’il souhaite, avec d’autres leaders de l’opposition, crédibles, démocratiques et apaisées.

Dans sa communication, Bemba appelle les Congolais à la vigilance pour « ne pas être floués comme en 2006 et 2011 », note le tabloïd.

Son inquiétude réside, a-t-il indiqué, non pas dans l’invalidation de sa candidature à la présidentielle, mais plutôt dans le manque de la crédibilité des élections avec l’utilisation de la machine à voter, récusée par l’opposition et la société civile, rapporte Le Phare. 

Pour le sénateur Bemba, renseigne Cas-Info.ca, les 6 millions d’électeurs sans empreintes sont enregistrés, pour faire gagner le candidat de la majorité présidentielle. Selon lui, ces 6 millions d’électeurs enrôlés sans empreintes digitales doivent être retirés du fichier électoral, conclut le site web.