Le Phare : « vers un état d’urgence à Kinshasa »


Revue de presse du mercredi 24 octobre 2018
  
Le regain d’insécurité dans la capitale congolaise figure à la Une des journaux parus à Kinshasa mercredi 24 octobre.
 

Le Phare titre : « Attaques contre les résidences privées des personnalités politiques, enlèvements des citoyens, braquages des cambistes : vers un état d’urgence à Kinshasa ». En déclarant tout haut et fort que la Police dispose des informations sur les criminels qui voulaient nuire à l’intégrité physique des personnalités politiques, le Général Sylvano Kasongo, commandant de la
Police Nationale pour la ville de Kinshasa, était loin de s’imaginer qu’il venait de mettre à nu l’arbre qui cache la forêt, estime le quotidien. Même s’il prend l’opinion à témoin avec la promesse de poursuivre des enquêtes approfondies pour remonter la filière jusqu’aux commanditaires et auteurs intellectuels qui seraient à la base de la recrudescence del’insécurité dans la ville de Kinshasa, le décor d’un état d’urgence ou de siège est planté. La conséquence, redoute le journal, pourrait être notamment le report des élections.
 
L’Avenir rappelle que le porte-parole de la MP, André-Alain Atundu a été victime d’un « attentat » perpétué par des personnes, lourdement armées, non autrement identifiées, dans la nuit de dimanche à lundi. « La résidence du PCA de la Snel a été attaquée par des terroristes à bord d’une voiture de marque Toyota IST, communément appelé Ketch », précise le tabloïd.
 
Dissensions au sein de l’opposition
 
Au plan politique, l’opposition peine à cheminer ensemble. Minée par le désaccord, estime Le Potentiel, l’opposition se perd. Sur le terrain, constate le journal, l’opposition multiplie des signaux qui intriguent au point que l’opinion publique craint que la majorité ne réussisse son coup. L’unité tant vantée aussi bien à Kinshasa, à Bruxelles qu’à Johannesburg, présente de graves fissures. A deux mois du rendez-vous du 23 décembre 2018, l’opposition étale au grand jour ses nombreuses contradictions et s’engage sur une pente raide. Seule alternative : soit elle se ressaisit à temps avant que tout l’édifice ne s’écroule- soit elle se perd et laisse la voie libre au FCC, alerte le journal.
 
Un exemple qui tombe à pic, Forum des As signale qu’au sujet des préparatifs de la marche du vendredi 26 octobre, la rencontre de mardi de l’opposition au siège du G7, s’est déroulée sans l’UDPS. A cette occasion, l’UNC, les représentants du MLC, de Ensemble pour le changement de Moïse Katumbi et les autres Alliés, ont annoncé qu’ils ne vont pas boycotter les prochaines élections.
 
7sur7.cd signale aussi l’absence de Félix Tshisekedi au conclave de l’opposition en Afrique du Sud. Une rencontre pour désigner un candidat commun à la présidentielle et adopter un programme commun de gouvernement. Selon, un haut cadre de l’UDPS, qui a contacté le média en ligne mardi 22 octobre, l’absence de Félix Tshisekedi est dû à un agenda chargé. Le président de l’UDPS et candidat déclaré à la présidentielle s’est envolé pour les États-Unis d’Amérique. « L’absence donc de Félix Tshisekedi au conclave de l’opposition est un coup dur pour l’unité d’action de l’opposition prônée par ses leaders », constate le portail. Quoiqu’il en soit, rapporte le média, le MLC, l’UNC et Ensemble annoncent qu’ils ne vont pas boycotter les élections du 23 décembre.
 
« Le CLC dit non au boycott du processus électoral en cours », renchéritpour sa part Cas-info.ca. A Johannesburg, l’opposition rencontre l’exécutif sud-africain et les acteurs internationaux ce mercredi. Vital Kamerhe, Martin Fayulu et Adolphe Muzito, ont déjà fait le déplacement de l’Afrique du sud. En revanche, Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi seront représentés. Cette rencontre intervient après le rendez-vous manqué du Président Kabila et son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa prévu à Kinshasa, dans le début du mois d’octobre, indique ce media en ligne.