Traque des groupes armés : Julien Paluku lance la campagne « un homme, un Maï-Maï »

Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Palulu, a lancé, le week-end dernier, une campagne de sensibilisation dénommée « un homme, un Maï-Maï ». Devant les médias locaux et nationaux, il a affirmé que ces miliciens « dispersent les efforts de l’armée dans la traque des groupes rebelles étrangers présents dans la région. »

« Si les 8 millions d’habitants du Nord-Kivu lèvent la voix et disent que dans mon village, je ne veux plus voir quelqu’un qui s’appelle Maï-Maï, ce sera fini. Si la population se décide, on mettra fin aux Maï-Maï. On ne va rester qu’avec les grandes menaces, à savoir, les FDLR, et les ADF. Les autres on les aura maitrisés totalement. Voilà pourquoi je lance l’opération « Un homme, un Maï-Maï », a affirmé Julien Paluku.

Il a justifié cette initiative par la prolifération, depuis un temps, des groupes Maï-Maï, à travers la province.

« Même vous, si vous étiez un commandant de l’armée, vous commencez une opération, derrière vous, Maï-Maï vient tirer sur vous, vient tuer un capitaine, ou prend un village. Finalement, vous ne savez plus s’il faut aller commencer par récupérer le village avant de s’attaquer aux ADF. Ça devient quand même un problème aussi pour les militaires. Ce sont aussi des hommes comme vous », a insisté le gouverneur du Nord-Kivu.

Julien Paluku dit avoir attiré l’attention sur la collaboration tacite de certaines populations avec les Maï-Maï.

« Jamais les Maï-Maï ne dirigeront cette République. Tout le cheptel bovin à Beni et à Lubero aujourd’hui a été rasé par qui ? c’est par les Maï-Maï », a-t-il indiqué.

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