Ituri : la société civile déplore les conditions de détention à Mongbwalu

Un prévenu est décédé la nuit de dimanche à lundi 12 novembre dernier dans un cachot de Mongbwalu dépendant du parquet de Djugu. Dans deux documents dont un communiqué de presse publié mercredi, la société civile dénonce des détentions irrégulières, des amendes exorbitantes allant de 500 à 6 000 dollars américains qu’impose le parquet aux personnes détenues. Exaspérée, la société civile demande au Parquet civil de Djugu de quitter cette cité minière dans les trois jours.

Selon le président de la société civile de Mongbwalu, Denis Anamalisi Masiko, plus de 100 détenus sont enfermés dans une petite cellule de 3 mètres sur 6 dans des conditions précaires. Ce qui serait à la base des décès de plusieurs détenus, selon lui. La société civile en a dénombré déjà 18 depuis le début de l’année. Ces détenus « manquent de nourriture, de soins médicaux, d’eau potable et de place pour dormir », a déploré Denis Anamalisi Masiko.

De son côté, le procureur du Parquet secondaire de Djugu reconnait qu’il n’y a pas de prison appropriée dans sa juridiction. Mais il rejette plusieurs accusations de la Société civile. Il affirme par exemple que toutes les détentions qu’opère le parquet sont régulières, sauf que ce dernier utilise une pièce dans le bâtiment de la police pour servir de lieu de détention. Il a en outre promis d’envoyer une équipe de la cellule de son bureau à Mongbwalu ce mercredi pour vérifier les allégations de la société civile.  

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