Congoprofond.net : « Noël noir à Kisantu: près de 30 morts et une vingtaine de blessés dans un accident de circulation »

Des sources officielles du ministère de la Santé font état d’un bilan de 27 morts et 17 blessés, dans un accident de circulation à Kisantu dans la province du Kongo-Central, rapporte Congoprofond.net

« Pour le moment, nous comptons 27 morts dont 21 sur place et 17 blessés dont 5 graves amenés à Kinshasa. Parmi les morts, il y a un nourrisson dont la mère est décédée sur le lieu de l’accident », ajoute le média en ligne, qui fait remarquer que des secouristes arrivés sur place ont été débordés par la situation sur le terrain.

Le nourrisson, blessé, avait encore une chance. Embarqué comme d’autres blessés dans l’une des deux ambulances dépêchées par le ministre de la Santé, il n’a pas survécu, raconte Actualité.cd

Les cinq autres blessés graves sont arrivés à Kinshasa : trois sont hospitalisés à la Clinique Ngaliema et deux à l’hôpital Sino-congolais, poursuit le média qui fait savoir que des anesthésistes, réanimateurs, orthopédistes, médecins généralistes et infirmiers ont été envoyés de Kinshasa pour apporter leur soutien aux équipes de l’hôpital Saint-Luc de Kisantu, qui prend en charge la majorité de blessés.

Dans le volet politique, Times.cd annonce que la situation en République démocratique du Congo (RDC) est au centre de préoccupations des chefs d’Etat de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de la Conférence international sur la région des Grands Lacs (CIRGL). Ces deux organisations devraient se retrouver mercredi 26 décembre à Brazzaville, à quelques jours des élections en RD-Congo.

Après l’annonce du report des élections et les actes de violence qui ont marqué la campagne, l’objectif, c’est d’appeler à l’apaisement, a indiqué le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso.

Une fois de plus, la RDC n’est pas invitée à Brazzaville. Selon la radio onusienne en RDC, qui a joint lundi 24 décembre dernier, Barnabé Kikaya, chef du collège diplomatique du président de la République, le gouvernement congolais n’est pas informé de la tenue par la SADC et la CIRGL d’un sommet qui a pour objet les élections reportées pour le 30 décembre prochain. « Je ne suis pas au courant de cette rencontre », a déclaré en substance Barnabé Kikaya, conseiller diplomatique de Joseph Kabila, rapporte  Forum des As.

Pour sa part, 7sur7.cd fait part de la déclaration du Collectif de Candidats président de la République lue mardi 25 décembre à Kinshasa, dénonçant les élections chaotiques que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) s’apprête à organiser.

Ce collectif se base sur « les informations communiquées par la CENI lors de la réunion informelle au palais du peuple selon laquelle, elle serait dans l’incapacité d’organiser les élections à Yumbi dans le Maindombe à la suite des violences qui ont éclaté récemment, non plus à Beni et à Butembo à cause de l’épidémie d’Ebola ».

Le collectif est constitué de Théodore Ngoy, Seth Kikuni, Maurice Masheke, Jean Mabaya, Marie-José Ifoku ou encore Martin Fayulu.

En dépit de ces inquiétudes, la CENI rassure le Forum des commissions électorales des pays membres de la SADC (ECF-SADC) de la tenue effective des scrutins le 30 décembre 2018 sur toute l’étendue de la RDC, indique l’ACP.

Pour Corneille Nangaa, la CENI attend bénéficier de l’expertise de la mission du Forum dont l’un des objectifs vise à encourager le développement et la promotion d’une culture démocratique et d’un environnement propice à la tenue d’élections libres, justes et crédibles dans la sous-région.

A quelques jours du déroulement des scrutins prévus le 30 décembre 2018 en RDC, le décor semble solidement planté pour la contestation des résultats qui seront publiés par la CENI, suppute Le Phare quis’appuie sur la déclaration des huit candidats à la présidentielle.

Ils dénoncent le caractère électronique du vote. Ils soupçonnent aussi la CENI d’avoir planifié la fraude électorale à partir des machines à voter, ajoute le tabloïd.

Ce qui pousse Le Potentiel à interpeller la Cour constitutionnelle sur la bonne marche de l’Etat. Elle peut donc, à ce titre, interférer en dernier ressort si l’orage se dresse.

Le 30 décembre prochain, l’on ne s’attend pas à des élections apaisées. La CENI et son dispositif électoral ne rassurent nullement. La machine à voter et le recours à un fichier électoral truffé des millions d’électeurs fictifs sont autant d’indices qui plantent déjà le décor des tensions postélectorales indescriptibles. Avant le 30 décembre, il y a encore possibilité d’éviter ce scenario d’apocalypse. C’est ce qu’on attend de neuf juges de la Cour constitutionnelle, conseille le quotidien.