Kinshasa: les cyber-cafés pénalisés par la coupure d’Internet

Trois jours après la coupure d’Internet en RDC par les autorités gouvernementales, la plupart des secteurs qui recourent à cet outil pour fonctionner se disent pénalisés. « On a perdu beaucoup d’argent », a confié mercredi 2 janvier un tenancier d’un cyber-café du centre-ville de Kinshasa.

La plupart des cyber-cafés visités à Kinshasa par les reporters de Radio Okapi sont quasiment fermés.

Les quelques rares, qui sont ouverts sur le boulevard du 30 juin, n’enregistrent pas l’affluence habituelle.

« On ne travaille pas ! En tout cas, depuis qu’on a coupé l’Internet, on est vraiment bloqué. Il n’y a pas assez de clients. On a perdu beaucoup d’argent », s’est plaint unautre gérant de cyber-café de la commune de la Gombe, sans avancer des chiffres.

L’absence de connexion à Internet aura sans nul doute des conséquences négatives sur les recettes du mois, redoute Rabbi, un agent d’un autre cyber-café de la ville.

« Nous ne savons pas quand est-ce qu’on va rétablir la connexion. Normalement, on devrait nous prévenir pour que nous puissions prendre des dispositions par rapport à cela. C’est arrivé subitement et, dès lors, nous ne savons pas comment fonctionner », a-t-il indiqué.

Médias pénalisés  

Internet fait vivre aujourd’hui de milliers de familles notamment à Kinshasa. La coupure d’accès à Internet contraint ainsi plusieurs PME dont l’activité est totalement dépendante d’Internet à une cessation d’activités.

L’association des médias en ligne de la RDC (MILRDC) constituée des pure-players, ces médias opérant exclusivement sur le web, a dénoncé lundi la décision des autorités congolaises de couper l’accès à Internet pour une durée indéterminée.

« C’est une grande déception, parce que nous couper Internet, c’est nous priver d’un instrument de travail. C’est nous mettre en chômage technique, pour la plupart de nos travailleurs », s’est plaint Israël Mutala, président de MILRDC.

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