Le Docteur Justus Nsio est coordonnateur adjoint de la riposte contre Ebola dans les provinces du Nord Kivu et Ituri. Il se souvient de l’attaque qu’a subi il y a quelques jours le centre de transit de traitement de la maladie à virus Ebola ou l’on garde les suspects Ebola dans la ville de Beni.
Des biens tels que des chaises, des tables et d’autres outils de travail ont été emportés ce jour-là par les manifestants qui avaient fait sortir aussi une vingtaine de malades internés dans ce centre, selon Justus Nsio.
Avec 29 personnes hospitalisées sur les 48 lits disponibles, docteur Justus Nsio affirme que « le centre est fonctionnel à 100% », après avoir noté que les malades qui étaient partis le jour des événements ont été tous récupérés.
La revendication des manifestants a eu beaucoup d’impacts négatifs a indiqué le coordonnateur de la riposte. Le premier impact, c’est au niveau du centre de transit et de traitement, dit le docteur. « Comme, vous le savez, le centre de traitement a été endommagé. Il fallu trois jours de travail au niveau du centre de transit pour nous permettre de pouvoir travailler et corriger », a-t-il ajouté.
Les manifestations ont eu de l’incidence également sur le travail des équipes. « Nos équipes étaient la cible, nos équipes n’ont pas pu descendre sur terrain pour faire le suivi des contacts, pour faire la recherche actives des cas, et pour s’occuper aussi des décès communautaires », a-t-il déploré.
Le coordonnateur de la riposte de la maladie à virus Ebola se dit toutefois confiant dans la riposte qui continue nettement à s’améliorer.
Il fait le point avec Martial Papy Mukeba sur la reprise des activités de ce centre, quelques jours après sa mise à sac par les manifestants qui réagissaient contre le report des élections dans région de Beni et le territoire de Yumbi.
